dimanche 21 octobre 2007

VISTOIRE DU SPOR SUR UNE EQUIPE DE QUIMPER DIMINUEE








Basket-ball : Le courage de Quimper n'a pas suffi
Quimper - Rouen : 72-85. Maitrisée puis dominée par des Rouennais conquérants, l'Ujap trop diminuée n'a pas pu aller jusqu'au bout de ses intentions.
Après deux revers consécutifs à l'extérieur (Saint-Etienne et Le Portel), l'Ujap se devait de réagir dans sa salle. Mais une semaine mouvementée marquée par la suspension disciplinaire de Whorton et la blessure de Yates (entorse de la cheville, mercredi) et surtout l'adversaire, Rouen, en pleine réussite, laissaient penser que le challenge serait difficile à tenir. Pourtant d'entrée avec un cinq de départ inédit (Thomas, Tensorer, Strunc, Bestron, N'Kembe), l'Ujap faisait illusion, à coups d'inspirations individuelles à défaut du collectif huilé mais sans rythme (du moins au départ) affiché par les Rouennais. Pendant huit minutes, les Quimpérois pointaient même en tête. Un 7-0 les plaçait à +5 (14-9, à la 5'), écart maximum de la partie pour l'Ujap. Mais le diable Toffin allait remettre les Normands sur les bons rails en trois coups de cuillère à pot. Trois paniers du géant Normand, plus deux de ses compères Williams et Dorsey et Rouen virent en tête ce première période (18-23).
Même accrocheurs les Quimpérois ne reviendront plus jamais dans le coup, malgré Bestron bagarreur sous les panneaux, associé à Strunc toujours aussi combatif. Le second quart-temps est un coup pour rien, avec des locaux déjà aux taquets et des Rouennais qui contrôlent. Au début du 3e, on croit que le miracle peut se produire quand Strunc, Tensorer, Thomas (3 pts) et Bestron signent un 9-0 qui les replace devant (41-38, à la 22'). Un temps mort réclamé par Veyronnet remet la machine rouennaise d'équerre. Moncade, à la mène, se charge de rétablir la situation.
Un 5-0 replace Rouen devant (41-43, à la 25'). Avantage contesté une dernière fois par un panier primé de N'Kembe (44-43). La suite tourne à la démonstration sous les panneaux quimpérois où Williams et Vounang sont presque comme chez eux. Usés les deux seuls intérieur locaux disponibles, Strunc et Bestron, même aidés par Tensorer et Mipoka ne peuvent plus grand-chose (13 rebonds offensifs pour Rouen contre 3 pour l'Ujap). Le danger vient de partout dans la raquette quimpéroise. Ce n'est pas le 4e quart-temps qui peut inverser la tendance. Rouen déroule sa machine de guerre avec un écart à 17 points (61-78) à la 38'que les locaux contestent au courage par Tensorer et le jeune Lecroc rentré à la 28'pour son baptême du feu en Pro B. Mais dans une sacrée galère...

Yannick LE TUTOUR.

UJAP QUIMPER - SPO ROUEN : 72-85
(18-23 ,14-15 ,19-21 ,21-26).
QUIMPER : Lecroc (6), Landu (2), Thomas (2), Bestron (18), Tensorer (14), Mipoka (7), Strunc (7), Nkembe (16). Ent. F. Péronnet.
ROUEN : Liorel (5), Dorsey (17), Williams (12), Thioune (9), Moncade (16), Elisabeth-Mesnager (6), Toffin (8), Vounang (12). Ent. M. Veyronnet.

François Péronnet (Ujap) : « Quand on gagnait, j'émettais des signes d'alarme. Ce soir j'ai apprécié l'engagement de mes joueurs, mais ça ne suffit pas. »
Michel Veyronnet (coach de Rouen) : « Il faut aborder cette victoire avec beaucoup de modestie, car Quimper présentait plus une équipe de National que de Pro B, ce soir. Notre victoire est logique. On a toujours contrôlé le match. »
Nicolas Strunc (Ujap) : « Je ne veux pas dire que c'était mission impossible, car on peut toujours combattre et provoquer des défaillances adverses, mais c'était un match difficile.

Boris Elisabeth-Mesnager (Rouen) : « Je suis content d'être ici ce soir. Gagner ici même avec l'Ujap même à huit ou à dix, c'est un gros résultat. »

Ouest-France








AVEC LES MOYENS DU BORD

« On n’avait pas les armes pour pouvoir battre Rouen. » En une phrase, le président Michel Quémard a résumé les difficultés rencontrées par l’Ujap hier soir contre un adversaire en pleine bourre, venu chercher en Finistère sa quatrième victoire consécutive. Au forfait attendu de John Whorton, resté à la maison, s’est malheureusement ajouté celui de Ron Yates. Blessé à la cheville mercredi matin, l’ailier-fort jamaïcain est resté tout le match sur le banc.
Des solutions à l’intérieur...Paradoxalement, ses coéquipiers ont trouvé davantage de solutions dans le jeu intérieur que lors de leurs précédentes sorties. Comme si l’absence de leurs deux coéquipiers les avaient décidés à prendre leurs responsabilités dans un secteur de jeu où ils n’avaient pas été très brillants lors de leurs précédentes sorties. Bien guidés par un Julien Bestron omniprésent dans la raquette (7 sur 8 aux tirs pour 18 points et 6 rebonds), les Quimpérois ont ainsi pu rivaliser avec Rouen en début de match (14-9 à la 5 e ). Jusqu’à la sortie de l’ancien joueur d’Angers remplacé par un Jean-Michel Mipoka vaillant mais pas habitué à jouer à ce poste spécifique.
... mais des problèmes au rebond Ne disposer que de deux intérieurs de métier (Strunc et Tensorer) s’est quand même payé au prix cher. Largement dominés dans le secteur du rebond offensif (13 prises à 3 pour Rouen pour un total de 37 à 25), les Quimpérois ont ainsi laissé un nombre trop important de deuxièmes chances à leurs adversaires. Vainqueurs de tous les quarts-temps, menant à la pause (38 à 32), les Rouennais ont eu vite fait de briser les espoirs quimpérois. Strunc et les siens étaient pourtant revenus dans le match en début de deuxième période (41-38 à la 22 e ) grâce à une bonne adresse extérieure, à un jeu rapide alors bien en place et au culot du jeune Lecroc (2 sur 2 à trois points).
Swift et Yates attendus Il en fallait cependant plus pour inquiéter une équipe bien équilibrée à tous les postes. Une équipe au sein de laquelle l’ancien Ujapiste Boris Elisabeth-Mesnager, applaudi à la présentation des équipes, a effectué des sorties de banc tout à fait convenables (6 points, 3 rebonds et 3 passes en 20 minutes). A Quimper, défait pour la troisième défaite d’affilée, l’urgent est de récupérer les blessés et un nouvel intérieur si Whorton est licencié. Pour les blessés, ça devrait être rapide. Yates semble apte à tenir sa place samedi à Bourg, tout comme Swift, qui attend un feu vert médical en début de semaine. Avec son véritable meneur américain, l’Ujap ne sera déjà plus tout à fait la même.
Luc Besson