samedi 20 octobre 2007

ARTICLE SUR UJAP QUIMPER / SPO ROUEN






L'Ujap en danger face à Rouen euphorique

Pro B. Quimper - Rouen (à 19 h salle Michel-Gloaguen).



Incomplet et après deux défaites consécutives à l'extérieur, l'Ujap risque de souffrir, ce soir, face à des Rouennais euphoriques.
Secouée par l'affaire Whorton qui l'ampute de son pivot, suspendu par le staff technique, l'Ujap devra sans doute faire aussi, ce soir, sans son arrière Ronald Yates qui s'est donné une entorse à la cheville, mercredi après-midi, à l'entraînement. « Ça risque d'être très compromis pour le match », regrettait le coach, François Péronnet, à l'issue de la séance d'hier matin où le Jamaïquain n'était pas présent. Nouvelle galère que cette blessure, après la décision purement disciplinaire prise à l'encontre de l'Américain, John Whorton et maintenue pour le match de ce soir. « On doit faire face aux situations et ne pas s'en servir comme excuse », observait le coach de l'Ujap à propos du cas Whorton. Mais l'absence de Ronald Yates risque d'être l'épine de trop dans le pied d'une équipe quimpéroise qui reste sur deux défaites à l'extérieur (Saint-Étienne et Le Portel).
Avec les moyens du bord, François Péronnet a mis l'accent, durant la semaine, sur la capacité de ses joueurs à progresser sur les oppositions. « Il faut s'améliorer dans le rapport de force. » Entre autre, car le technicien breton estime aussi son équipe en fait en complète régression. « Pendant la préparation, mes joueurs avaient réussi à jouer à un certain niveau collectif qu'ils n'ont plus aujourd'hui. C'est moi le premier responsable de cette régression. »
Niveau de jeu
Alors que François Péronnet expliquait, au départ, ce manque de collectif par des conditions d'entraînement loin d'être à la hauteur des obligations d'un club de haut niveau, il change de stratégie aujourd'hui. En fait il prend pour lui tous les égarements collectifs actuels de ses joueurs depuis le début de saison. « Ils étaient masqués jusque-là par trois victoires trompe l'oeil », se plaît-il encore à souligner, à la veille d'un match qui s'annonce particulièrement difficile.
Très équilibrée dans son jeu aussi bien intérieur qu'extérieur, l'équipe de Rouen apparaît un peu comme un rouleau compresseur en ce début de saison. Meilleure attaque et déjà demi-finaliste des playoffs la saison passée, l'équipe de Michel Veyronnet semble encore plus fort cette saison, avec un groupe à peine remodelé. « Ça fait partie du sport professionnel de bien réussir aussi son intersaison », souligne François Péronnet, en insistant sur la nécessité pour un club de pouvoir « construire sur du vécu, comme l'Ujap a su le faire à un moment ».
Quand on lui dit que Rouen est un gros morceau du championnat, il répond par une pirouette : « Forcément, mais pour nous il serait mal venu de dire actuellement qu'il y a des petits morceaux dans ce championnat, car, même face à des équipes sur le papier peut-être définies plus faibles, ce sera toujours difficile ». Pour François Péronnet, l'inquiétude (s'il y a...) se situe davantage dans le niveau de jeu de son groupe, que dans l'identité de l'adversaire à affronter. Du coup quand on lui parle de stratégie, il affirme qu'il est bien difficile d'en établir une « quand on perd autour de 30 balles par match (20 en réalité) et qu'on ne shoot qu'à 30 % de réussite (un peu plus de 40%) ». Statistiques que l'Ujap n'a pas encore payées trop cher jusque-là, mais que l'équipe se doit de faire remonter ce soir, face à des Rouennais affamés de paniers et réputés pour leur jeu particulièrement huilé, mené par un Frédéric Moncade au top de son art.
Yannick LE TUTOUR




UJAP QUIMPER : 5. Landu (1,87 m), 6. Thomas (1,78), 7. Bestron (2,04), 8. Tensorer (1,96), 9 Mipoka (1,97), 10. Strunc (1,96), 11. Boni (1,88), 13. Yates ? (2,00), 15. Nkembe (1,92). Ent. François Péronnet.


SPO ROUEN : 4. Lioret (1,80 m), 5. Dorsey (1,97), 6. Williams (1,99), 7. Saint-Gilles (1,80), 8. Thioune (1,93), 9. Moncade (1,85), 10. Meyila (1,97), 11. Le Pellec (1,98), 13. Elisabeth-Mesnager (1,96), 14. Toffin 2,05), 15. Vounang (1,98). Ent. Michel Veyronnet.
Arbitres : MM. Karaquillo et Seureau.


Ouest-France










Les Rouennais relativisent

Les joueurs du SPO Rouen n'ont pas tout à fait eu la même lecture que leur coach de la victoire face à Saint-Etienne, samedi dernier aux Cotonniers (79-71). Sans doute dans le souci de ne leur enlever aucun mérite, Michel Veyronnet les a félicités d'avoir dominé « une belle équipe stéphanoise. » «Même si l'arbitrage l'en a empêché (NDLR : lire notre édition de lundi), cette formation pratique un beau basket. J'annonce qu'elle terminera dans les trois premiers. »
Thioune : «Etre prêt face aux gros »
Sur le parquet, ses hommes n'ont au contraire pas été impressionnés par l'opposition proposée par les Foréziens, qui, forts de la meilleure défense (et ils le restent avec 65 pts par match) n'avaient jamais connu la défaite avant de se présenter aux Cotonniers. « Ils possèdent de bons shooteurs, mais par contre, je n'ai pas trouvé qu'ils avaient de gros défenseurs, remarque Cheikhou Thioune, encore diminué samedi dernier par le mois de ramadan qui s'achevait. On a trouvé des solutions assez facilement. »
Prenant l'exact contre-pied de son entraîneur, Frédéric Moncade estime que « la place de leader de Saint-Etienne ne reflétait pas sa vraie valeur. Ils ne finiront pas dans les trois premiers ».
Une façon de ne pas donner une valeur démesurée à ce succès et à la place de leader qu'il a engendré (en compagnie de Poitiers, Brest et justement Saint-Etienne). Alors que Michel Veyronnet ne s'est pas étendu sur la manière, évoquant « une équipe en construction », Moncade et ses camarades se sont montrés plutôt critiques sur leur prestation : «On a fait à peu près un bon match, mais on est encore trop inconstants. On a notamment laissé trop de paniers ouverts aux Stéphanois, estime le capitaine du SPO. Il faudra se montrer plus rigoureux. » «Ce n'était pas un grand match », prolonge Le Pellec. « Il y a encore des choses à travailler, admet Liorel, et heureusement ! Si on était déjà à 100 %, c'est là qu'on pourrait se faire du souci… » «Mais contre les gros, il faudra être prêt », avertit Thioune. Donc dès aujourd'hui à Quimper, toujours un client dans sa salle. « On passait un test contre Saint-Etienne, mais là-bas, on passe un gros test », admet Liorel. En avril dernier, Rouen y avait rendu 24 points, sa plus lourde défaite de la saison.
ARNAUD RABANY
Samedi le 20 octobre 2007