jeudi 10 janvier 2008
RESUME JOURNEE 16
vendredi 4 janvier 2008
PRESENTATION JOURNEE 16
Après un excellent début de saison, les Stéphanois veulent se maintenir parmi les huit premiers et doivent donc s’imposer vendredi face à Boulazac. Samedi, Bourg, deuxième, accueille la lanterne rouge, Reims, tandis que Nanterre reçoit Brest. Besançon se déplace pour sa part à Saint-Quentin, et Limoges se rend à Quimper. Enfin, Rouen, le leader, reçoit Poitiers, troisième, mardi prochain.
4 matchs fermes pour Cheik ?
La menace se précise pour Thioune
Cheikhou Thioune, l'ailier du SPO Rouen, pourrait rater les deux prochains matches de championnat, mardi prochain à domicile devant Poitiers puis quatre jours plus tard à Limoges. Coupable d'avoir donné un coup de tête sur un adversaire du Portel lors d'un match amical le 12 septembre, il avait écopé en première instance de quatre mois de suspension dont deux avec sursis. En appel, elle a été réduite à quatre matches fermes assortis de deux autres avec sursis.
L'intéressé en a été averti par lettre recommandée pendant les vacances de Noël. « Cette sanction, c'est toujours mieux que la première mais elle nous semble néanmoins unilatérale, explique le président Jean Prouin qui a pris le dossier en main avec l'assistance d'un avocat parisien. Nous avons donc décidé de faire appel devant le CNOSF (comité national olympique et sportif français). Le conciliateur devrait être nommé la semaine prochaine. Or, l'appel ne sera suspensif qu'à partir de cet instant. Cheikhou Thioune risque donc d'être suspendu pour recevoir Poitiers et sans doute pour aller à Limoges. »
Pas de joker
Il apparaît que le président normand se satisferait d'une suspension de deux rencontres car il ne conteste pas la faute de son joueur mais le caractère disproportionné de la sanction. « Il y a eu voie de fait, on ne peut nier ce qui s'est passé. »
Quoi qu'il en soit, le club n'envisage pas de compenser cette absence par l'engagement d'un joker pour le reste de la saison. « Ce serait démesuré, ça ne tient pas la route », estime Jean Prouin.
All Star Game: défaite de Michel
All Star Game 2007 - La relève Française s’imposeLNB -
Pour les 20 ans de la Ligue Nationale de Basket, la sélection française dirigée par Yves Baratet s’est imposé 94-82 face à la sélection étrangère dirigée de Jean Luc Monschau lors du All Star Game 2007, l’événement basket incontournable de fin d’année. A la mi-temps, la sélection étrangère menait de 2 points. Au 3ème quart-temps, les Français repassent devant. Un match très serré qui s’achève sur le triomphe de la sélection Française et le sacre de Nando De Colo - Letien, élu MVP 2007. Pour sa première participation au match des étoiles, le joueur de Cholet Basket a affirmé son leadership dans cette sélection avec 13 points marqués et 9 passes décisives délivrées. Sa technique et son audace sur le parquet de Bercy ont fait l’unanimité auprès du jury composé de journalistes. « J’ai beaucoup plus tenté ce soir, ce match est un peu particulier, il y a le jeu mais tu dois aussi faire le show pour le public »confiait Nando De Colo-Letien à sa sortie du parquet.
SPORT + DUNKS CONTEST
La soirée de ce All Star Game a couronné lors du prestigieux concours de Dunks, le Congolais Max Kouguere (BCM Gravelines – Dunkerque). Ce joueur de 20 ans a battu en finale le tenant du titre Guy Dupuy (Slam Nation). Jeune espoir du basket français, Max Kouguere a fait vibrer le public de Bercy lors de son dernier passage, en dunkant la balle après l’avoir rattrapée suite à une passe sur la tranche du panneau et s’attribue le titre de Dunker 2007.
SEAT 3 POINTS SHOOTOUT
Le Français Cédric Ferchaud (Pau-Orthez) a remporté le concours de shoot à 3 points en totalisant 22 points sur 30 possibles. Ce joueur au parcours atypique, parti de Nationale 1 pour arriver en Equipe de France lors du dernier Championnat d’Europe, s’est imposé en finale face à un autre néo-international, Yohann Sangaré (Asvel Lyon-Villeurbanne).
NIKEiD CHALLENGE – CONCOURS DES MENEURS
L’Américain, Jimmal Ball (Vichy), réitère l’exploit en remportant pour la deuxième année consécutive le concours des meneurs. En finale contre l’international Français de l’Asvel, Aymeric Jeanneau, il décroche la victoire en marquant un fabuleux tir du milieu de terrain. Tout juste remonté en Pro A cette année, le meneur du club de Vichy a encore une fois honoré sa qualification en démontrant tout son talent. En parallèle de la compétition, le All Star Game est aussi un spectacle à part entière. Les « Dream Cheers du FC Barcelone » et la fanfare du « Miami Heat Street Band » et autres animations ont fait vibrer et danser le public de Bercy pendant plus de 4 heures de spectacle.
Résultats :MVPNando De Colo-Letien
Ses statistiques : 13 points, 9 passes décisives, 2 rebonds.
Concours de meneurs « NikeiD Challenge »Jimmal BALL (J.A. Vichy), remporte le concours des meneurs.
Concours de tirs à 3 points « SEAT 3 Pts Shoot Out »Cédric Ferchaud (E.B. Pau-Orthez) remporte le concours de tirs à 3 points
Concours de dunks « Sport + Dunk Contest »Max Kouguere (BCM Gravelines-Dunkerque), remporte le concours de Dunks
Encore un record battu cette année avec 14 828 spectateurs présents lors de la 6ème édition du All Star Game au Palais Omnisport de Paris Bercy.
LNB
samedi 29 décembre 2007
Michel VEYRONNET au ALL STAR GAME
Michel Veyronnet est le premier des rouennais à reprendre le chemin du parquet après cette trêve, en étant assistant coach de l'équipe étrangère au All Star Game de Bercy.
All Star Game
Compositions des équipes et programme du All Star Game de basket-ball, qui a lieu samedi au Palais omnisports de Paris-Bercy:Sélection française:
Cinq de départ: Marc-Antoine Pellin (meneur/Roanne), Nando De Colo-Letien (arrière/Cholet), Nicolas Batum (ailier/Le Mans), Alain Koffi (intérieur/Le Mans), Cyril Julian (pivot/Nancy) Remplaçants: Victor Samnick (Nancy), Yohann Sangaré (Villeurbanne), Steed Tchicamboud (Cholet), Cyril Akpomedah (Paris-Levallois), Dounia Issa (Vichy), Pape Badiane (Roanne), Vincent Masingue (Hyères-Toulon)
Entraîneurs: Yves Baratet (Villeurbanne) assisté de Ruddy Nelhomme (Poitiers)
Sélection étrangère:
Cinq de départ: Sean Colson (meneur/Hyères-Toulon), Brion Rush (arrière/Roanne), Ricardo Greer (ailier/Nancy), Marc Salyers (intérieur/Roanne), Sam Clancy (pivot/Le Mans) Remplaçants: Tony Williams (Hyères-Toulon), Jimmal Ball (Vichy), John Cox (Le Havre), Jeff Greer (Nancy), Lamayn Wilson (Villeurbanne), Chevon Troutman (Villeurbanne), Uche Nsonwu-Amadi (Villeurbanne)
Entraîneurs: Jean-Luc Monschau (Nancy) assisté de Michel Veyronnet (Rouen)
Concours de meneurs: Sean Colson (Hyères-Toulon), Marc-Antoine Pellin (Roanne), Aymeric Jeanneau (Villeurbanne), Jimmal Ball (Vichy)
Concours de tirs à trois points: Cédric Ferchaud (Pau-Orthez), Yohann Sangaré (Villeurbanne), Marc Salyers (Roanne), Hrvoje Perincic (Hyères-Toulon)
Concours de dunks: Guy Dupuy, Fabian Greiser, Max Kouguere (Gravelines), Steve Lobel
Programme:
18h45: Qualifications et finale du concours des meneurs
19h30: Présentation des équipes et échauffement
20h00: Premier quart-temps
20h20: Qualifications et finale du concours de tirs à trois points
20h40: Deuxième quart-temps
21h00: Qualifications et finale du concours de dunks
21h40: Troisième quart-temps
22h00: Quatrième quart-temps
22h30: Remise des trophées
AFP.
Veyronnet à Bercy
C'est la deuxième fois que Michel Veyronnet va coacher une équipe du All-Star Game. En 1995, il avait secondé un autre Normand, Michel Gomez, à l'époque entraîneur de Pau, Michel Veyronnet espérait depuis longtemps s'asseoir sur le banc de touche du palais omnisports de Bercy. Le coach du SPO Rouen rêve d'y diriger un jour sa petite troupe en finale des play-offs de Pro B afin de compléter sa gamme d'émotions. En attendant, il va y prendre ses marques le 29 décembre lors du All-Star Game. Il sera l'assistant de Jean-Luc Monschau, son homologue de Nancy, aux commandes de la sélection des étrangers de France opposés aux Tricolores, conduits par Yves Baratet (ASVEL) et Rudy Nelhomme (Poitiers), en vertu d'un principe défini à l'avance, l'association croisée des 1er et 2e de Pro A avec les 1er et 2e de Pro B. « Cette distinction récompense avant tout notre équipe, le staff et le club en général. C'est la reconnaissance de notre travail à tous au sein de la Ligue depuis notre arrivée il y a 5 ans (2003). Ce soir-là, j'aurai une pensée particulière pour mon adjoint David Dubosc. Physiquement, il ne sera pas là mais j'emporterai sa photo dans ma poche.» Pascal Thibaud, alors entraîneur de l'ALM Evreux, a été le dernier technicien haut-normand retenu pour le All-Star Game, en 2005 aux côtés d'Eric Girard (Strasbourg), en charge des étrangers.Michel Veyronnet a déjà eu l'honneur de participer à ce show du basket, en mars 1995 au palais des sports de Pau. Premier avec l'ALM Evreux, il assistait un autre Seinomarin, Michel Gomez, alors à la tête du club du Béarn. Les deux Normands avaient conduit les étrangers au succès, 147 à 137, notamment grâce à la performance de l'Antibois David Rivers, le MVP (meilleur joueur) de cette confrontation. « Le rôle de l'assistant consiste à réveiller le coach de temps en temps pour lui indiquer de faire des changements, plaisante Michel Veyronnet. Le reste du temps, on a tout le loisir de regarder les pom-pom girls.»En Jean-Luc Monschau, il va trouver un habitué de Bercy, déjà convié à cinq reprises au All-Star (1988, 1989, 1990, 2002 et 2003) mais qui a surtout dirigé... et perdu trois finales du championnat de France avec Nancy (2005, 2006 et 2007). « C'est l'un des meilleurs techniciens de France, observe le Normand.Sa carrière le prouve, il a obtenu des résultats partout où il est passé... Au début des années 2000, j'avais accueilli son fils au SPOR pour quelques entraînements. Il devait alors faire ses études ici. »Retrouvailles avec WilliamsSous les sunlights de Bercy, Michel Veyronnet aura sous sa coupe l'un de ses anciens joueurs, Tony Williams, l'un des atouts majeurs de Hyères-Toulon cette saison et révélation au niveau national (2e à l'évaluation, 3e rebondeur et 4e marqueur). En perdition en Pro A en 2005, le SPOR l'avait déniché en Italie au bout de dix journées. Cet intérieur élégant avait souvent ébloui (14,1 points, 6,9 rebonds et 14,3 d'évaluation) mais aussi suscité la colère des dirigeants normands, lassés de ses caprices. « Il n'aimait pas notre salle qu'il trouvait froide et il s'entraînait à la carte, quand il le décidait...Dommage car c'était l'un des joueurs les plus talentueux que j'ai eu à diriger avec Bruce Bowen (désormais à San Antonio). »Michel Veyronnet n'a pas tenu rigueur à Williams de son attitude lorsqu'Alain Weisz, le coach de Toulon, lui a demandé conseil cet été. « S'il est revenu en France, j'y suis pour quelque chose car je lui ai dit de ne pas hésiter une seconde à le prendre, qu'il allait mettre du talent dans sa raquette.»
ALAIN GESLIN
jeudi 20 décembre 2007
LE SPOR LEADER A LA TREVE !
Rouen garde le cap
A Reims, la galère se poursuit. Au SPO Rouen, l'euphorie se prolonge. Les Normands ont néanmoins sèvérement ramé devant la lanterne rouge, en voie de guérison depuis quatre matches comme le prouvaient ses succès à domicile devant Aix (87-68) et Saint-Etienne (100-92). Sous la mitraille en première période, les Rouennais sont parvenus à franchir l'obstacle grâce à l'activité de Williams dans le final et un arbitrage vigoureusement contesté par les locaux à 13 secondes de la fin (88-97).
Les Normands achèvent l'année avec le titre honorifique de champion d'automne. Certes, la 15e journée ne sera pleinement bouclée qu'en fin de semaine mais ils savent déjà à quoi s'en tenir. Bourg-en-Bresse se présente aujourd'hui comme leur principal rival. Cet adversaire doté d'une force de frappe considérable les surveille un point derrière.
A la reprise en janvier, les Normands passeront d'entrée deux tests, à domicile devant Poitiers, la révélation du moment, puis à Limoges dont les résultats ne sont pas en concordance avec les ambitions.
Hier soir, les Normands n'ont pas entamé la partie sous un jour très flamboyant (6 pertes de balle dans le premier quart-temps, 55 points encaissés à la pause). En panne d'inspiration en attaque, ils offrent une défense perméable, débordée par des passes dans l'espace dont fait moisson le massif Bradford (9 points). Le SPOR peut cependant tabler sur la précision de Thioune à trois points puis sur son sens de l'anticipation et enfin sur sa présence sous le panier pour rester dans l'allure (17-17, 8e).
Dorsey creuse l'écart (17-20) mais cette avance plonge les Rouennais dans le néant. Grâce aux anciens Rouennais Chery et Silvers, Reims leur passe un 7-0 sur le corps (25-20, 10e). Patauds, les Normands gâchent une contre attaque toute cuite, laissant les Champenois prendre leurs aises (30-24, 13e). Le duo Thioune-Dorsey ne l'entend pas de cette oreille et redresse la barre en moins de trois minutes (36-36, 15e). Le SPOR a beau trouver des solutions dessous, il galope quand même après le score car les Rémois, souvent libres comme l'air en périphérie, sont frappés par la grâce à trois points (9/14 à la mi-temps soit 64% de réussite). Dans les cordes à la 18e minute (51-41), le SPOR (49% de réussite) profite de la fantaisie de Le Pellec (4 points), des fautes arrachées par Thioune et de la densité physique d'Elisabeth-Mesnager pour revenir en jeu (55-51, 20e).
Moncade, effacé jusqu'alors, expédie à son tour un missile dans le mille, avec le concours d'un rebond heureux (59-58, 23e). Contorsionné sous le panier, Wiliams met le SPOR sur orbite, bientôt suivi par Thioune qui hérite de trois lancers francs pour une faute de Chery (58-62, 25e).
Seulement, Reims remet les gaz et profite d'une faute antisportive de Williams pour déclencher la liesse dans les tribunes (76-69, 30e).
Comme d'habitude, Dorsey prend ses responsabilités au nom des siens, secondé par...Thioune (81-84, 37e). Toffin participe aussi activement avec des rebonds défensifs et des contres destructeurs. Les équipes se rendent coup pour coup (86-88, 39e). Jusqu'à 13 secondes de la fin, quand l'arbitre inflige une faute à Silvers en train de remonter le ballon alors que Thioune porte le SPOR vers le succès, parachevé par Moncade au lancer franc. Ouf!
Dorsey et Thioune renversent la vapeur
DE NOTRE ENVOYE SPECIAL A REIMS, ALAIN GESLIN
Jeudi le 20 décembre 2007
Dubosc et Toffin, les anciens Rémois
David Dubosc, l'assistant de Michel Veyronnet l'entraîneur du SPO Rouen, était en pélerinage hier à Reims où il a évoluait lors de la saison 2000-2001 en Pro B. Il avait disputé 29 rencontres et inscrit une moyenne de 3,3 points. L'intérieur Benoit Toffin a lui aussi porté les couleurs du club champenois en Pro A 2004-2005.
Le SPOR en vacances
De retour de Reims dans la nuit dernière, les Rouennais bénéficient de dix jours de vacances. Ils reprendront le chemin de l'entraînement le dimanche 30 décembre à 16 h 45. L'Américain Ronald Dorsey va profiter de cette trêve pour aller se ressourcer dans sa famille à Detroit, d'autres iront s'oygéner au Sénégal, au Maroc, à Prague ou sur l'île de la Réunion. Les Normands disputeront leur premier match le mardi 8 janvier aux Cotonniers devant Poitiers, en match décalé de la 16e journée.
Veyronnet : « On a failli prendre une bûche »
Michel Veyronnet (entraîneur du SPO Rouen) : « J'avais demandé comme cadeau la victoire et nous avons failli prendre une bûche de Noël. En défense, c'était porte ouverte.
Nous avons proposé 39 minutes indigentes et nous sommes passés devant dans la dernière que nous n'avons pas maîtrisé. Sur l'action sanctionnée par l'arbitre, Silvers remonte la ballon. Thioune lui pique par derrière, Moncade le prend et le redonne à Thioune. Silvers s'énerve contre l'arbitre et prend une disqualifiante. Trazel reste Trazel, un mec capable de faire basculer un match dans un sens comme dans l'autre. C'est un avertissement sans frais. Seulement, nous aurons du mal à garder notre place en jouant comme ça.
Cela dit, ne faisons pas la fine bouche car il y dix sept équipes derrière nous. »
Frédéric Moncade (meneur de jeu du SPO Rouen) : « C'est nous qui sommes allés chercher ce succès car nous sommes revenus de -7 (81-74, 33e). Nous avons fait ce qu'il fallait sur le plan défensif au bon moment. Aujourd'hui, la seule chose importante, c'était la victoire. On a su aller la chercher. Nous sommes tous fatigués, moi même j'ai des douleurs au dos et je boitais un peu. »
Forcément rageant !
REIMS. – Rouen bat Reims 97-88 (20-25, 31-30, 18-21, 28-12). Arbitres : MM. Lepercq et Hosselet. 1.100 spectateurs. REIMS : 33 paniers sur 65 tirs dont 12 sur 22 à trois points. 10 lancers sur 15. 13 passes décisives (Mangin 10). 34 rebonds (Bradford et Ukeagu 9). 13 balles perdues. 17 fautes. Eliminé : Silvers (disqualifiante, 40e). Cinq de départ : Mangin 8, Ukeagu 17, Silvers 9, Chéry 15, Bradford 24 puis Rigaux 8, Dos Santos 3, Jannel 4. ROUEN : 35 paniers sur 72 tirs dont 9 sur 24 à trois points. 18 lancers sur 21. 18 passes décisives (Moncade, Elisabeth-Mesnager 4). 37 rebonds (Thioune 8). 10 balles perdues. 17 fautes. Cinq de départ : Dorsey 23, Thioune 28, Moncade 8, Elisabeth-Mesnager 9, Toffin 6 puis Liorel, Williams 7, Le Pellec 4, Vounang 12.
MICHEL VEYRONNET ne cachait pas son soulagement. « J’avais demandé un beau cadeau de Noël, ça a failli se transformer en une énorme bûche dans la tronche ! », lançait le coach rouennais. Dans une fin de match houleuse, animée par une décision arbitrale douteuse et une disqualifiante contre Silvers, les Rcébistes ont vu s’envoler une victoire qui semblait leur tendre les bras. « On n’avait plus de gaz à la fin, analysait Rodrigue MBaye. Ceci et la frustration expliquent cette fin de match agitée ». Passé près de l’exploit, le RCB part en vacances avec des regrets dans les valises.
D’ATTAQUE ! (25-20)
Bradford et Ukeagu à la manœuvre permettent au RCB de réaliser la meilleure entame (7-3, 2e). Le pivot rémois, qui prend aisément le dessus sur Toffin, insiste sous le cercle mais Thioune ramène les siens à coup de bonus (9-9, 4e). L’ex-Carolomacérien est quasiment le seul à répondre à la paire Bradford-Ukeagu (13-13, 5e puis 17-17, 7e) avant que Chery puis Silvers ne dégainent au-delà des 6,25m pour s’offrir un petit avantage (25-20).
RESOLUMENT OFFENSIF (55-51)
A l’image de leurs six paniers longue distance réussis en 10 minutes, les Rcébistes sont particulièrement efficaces face à la défense normande. Bradford, Silvers et Chéry rivalisent d’adresse. Pourtant, le Spor reste au contact (36-36, 14e). Trop tendres dans la raquette, incapables de nettoyer le cercle au rebond, les Rémois offrent de nombreuses secondes chances à Thioune et Cie. L’efficacité offensive continue malgré tout de faire la différence (62 % de réussite à la pause !). Les Rcébistes virent même à +10 (53-43, 18e) avant de céder du terrain en fin de quart (55-51).
RIGAUX SHOW (76-69)
Ouvert et débridé jusqu’ici, le jeu se ferme. Vraisemblablement recadrés dans le vestiaire, les hommes de Michel Veyronnet se montrent beaucoup plus agressifs en défense. Secoués, les Rcébistes encaissent un inquiétant 11-3 (58-62, 24e). Il faut deux bonus signés Rigaux et Chery pour stopper la série noire (66-62, 27e). Mieux, deux exploits individuels de Bradford et Rigaux, convertis à chaque fois en 2+1 avec, en prime, une faute antisportive contre Williams, relancent le RCB avant le dernier quart (76-69).
TRISTE FIN (88-97)
Dans les pas de Jannel et Ukeagu, les Rcébistes conservent tant bien que mal leur avantage (81-74, 33e). Moins en réussite, les hommes de Rodrigue MBaye forcent et déjouent. Les Normands en profitent pour conclure en contre-attaque et signer un 10-0 dans le sillage de Thioune et Dorsey (81-84, 37e). Mangin a la bonne idée de « planter » à trois points à l’entrée du money-time (84-86, 38e puis 88-90). Mais des lancers ratés par Bradford et une fin de rencontre tendue ont finalement raison du RCB. Forcément rageant.
Nicolas Roy
mercredi 19 décembre 2007
ARTICLE SUR REIMS - SPOR
Williams, l'homme de Rouen
Darnell Williams n'a jamais exprimé l'individualisme caractéristique de nombre d'Américains, passant de club en club pour mieux servir leurs propres intérêts. Natif d'Atlanta mais élevé à Long Beach (Californie), sur la côte ouest des Etats-Unis dans un environnement où « seuls les plus forts survivaient » selon son expression, cet intérieur fluet, au regard de la plupart des titulaires à ce poste, s'est fondu dans le paysage du SPOR, au point d'en être aujourd'hui la mémoire vivante, le dernier témoin de sa progression dans la hiérarchie nationale.
Avec le club normand qu'il a rejoint en 2002 après avoir été repéré en Nationale 1 à Rodez, il n'a connu que des campagnes couronnées de succès : une montée en Pro B en 2003 et des accessits à ce niveau, en 2004 (6e et demi- finaliste des play-offs) et la saison dernière (4e et de nouveau une place en demi-finale des play-offs).
Séduit à l'été 2004 par le projet de Beauvais qui allait pourtant s'avérer brinquebalant, il a donc loupé l'accession en Pro A en 2005 mais échappé au calvaire rouennais à ce niveau.
« Son départ dans l'Oise était une erreur de jeunesse », estime son entraîneur Michel Veyronnet. « L'argent, ce n'était pas le plus important, indique l'intéressé. Lors de cette saison, j'ai pu développer mon leadership, apprendre à donner des passes par exemple. »
Lorsque le club a décidé de se séparer de Blake Hamilton après quelques matches en 2006, il a naturellement retrouvé sa place dans l'équipe, au terme d'un an d'inactivité, en raison d'une sale blessure au genou. « J'avais d'entrée annoncé au président que nous allions jouer les play-offs », souligne ce visionnaire.
Fédérateur plus que marqueur
Un an plus tard, il fait figure de timonier du vaisseau rouennais, qui vogue actuellement en tête du classement. Et qui y restera ce soir, même en cas de revers sur le parquet de Reims, la lanterne rouge.
Certes, il a moins pesé sur les deux dernières rencontres, en raison d'une gêne à une cuisse mais il porte en lui les germes de la réussite. A cinq reprises, il a dépassé les 20 à l'évaluation : devant Aix, Saint-Vallier, Quimper, Châlons et surtout Besançon devant lequel il a explosé ses stats (16 points, 6 rebonds et 7 passes décisives). Darnell Williams n'est pas foncièrement un marqueur (46e au général avec 11,1 points de moyenne) mais plutôt un athlète complet, au service de ses coéquipiers. Une sorte de fédérateur.
Michel Veyronnet loue souvent sa malice dans le jeu, sa capacité à se jouer d'adversaires mieux charpentés. Son équilibre familial n'est pas étranger à sa réussite. « Je suis heureux ici », résume-t-il simplement. Marié en mars 2006 avec Audrey Lelandais, une basketteuse de Nationale 3 du cru, il a goûté à la paternité en octobre de cette même année. Et pour couronner ce parfait bonheur, il a obtenu son passeport français le 10 septembre dernier. « J'espère rester ici le plus longtemps possible mais la vie est la vie. »
Le 8 janvier prochain, il a prévu de se rendre à la préfecture. Pour dire « merci » à l'administration. Pour l'heure, il préfère encore s'exprimer en anglais. « Je parle français quand je veux, quand j'ai besoin surtout. » Qu'importe, comme le dit Michel Veyronnet : « Il est devenu Français par son état d'esprit. »
A. G.
Tout se ligue contre le RCB
La venue du leader Rouen, l’absence de Block blessé : rien ne semble sourire au RCB. A moins que…
SOUHAITER de bonnes fêtes de fin et de début d’année aux Rcébistes, derniers de la Division, pourrait paraître un brin moqueur. Le calendrier de la Ligue nationale, sans le savoir, a réservé aux hommes de Rodrigue M’Baye ce qui se fait de mieux dans la division : Rouen, le leader, pour clore l’année civile dès ce soir et Bourg, son dauphin pour entamer 2008. Bref, du costaud ! Du lourd même. Pas question pour Nick Bradford et ses partenaires de se projeter dans un futur, aussi proche soit-il. A chaque journée suffit sa peine. L’accueil des Rouennais est un écueil suffisamment important pour s’y consacrer pleinement. Dans sa préparation de match, Rodrigue M’Baye n’a certainement pas oublié de mentionner à ses hommes que les Normands n’étaient pas si souverains que cela hors de leurs bases : 4 victoires et 3 défaites (à Nantes, Châlons et Brest). Un « compliment » que Michel Veyronnet pourrait retourner au coach rémois puisque les Rcébistes ne se sont imposés que deux fois (Aix-Maurienne et Saint-Etienne) sur sept sur leur plancher pas-assez-fétiche de René-Tys. Mais, en technicien averti, Veyronnet a aussi enregistré que le choc psychologique, voulu par le changement Gaudré-M’Baye, avait eu des effets, témoins les trois derniers matches des Rouge qui ne sont achevés qu’après prolongation (une victoire… à la maison). Autant écrire que les Rcébistes ne lâchent rien, ne veulent plus rien lâcher. Priorité à la récupération Ont-ils les moyens de leur détermination ? Pourront-ils contrer, voire neutraliser, un groupe solide, proposant un jeu et des dangers variés avec Moncade à la passe (4,9 de moyenne), Dorsey au scoring (17,9 pts) et Vounang au rebond (5,6) ? Une entame énergique, ne laissant aucun espace, aucun répit aux Rouennais pourrait aider Nick Bradford (top scoreur, rebondeur et passeur du RCB) et les siens à se placer sur les rails d’un exploit juste avant les vacances. Pour parvenir à leurs fins, les Rémois vont devoir se surpasser. Car, les dernières semaines leur ont fait mal. Les chevilles de Jannel et de Block ont « déclaré forfait ». Si l’intérieur a repris du service samedi à Quimper, l’arrière US, qui a dû quitter ses camarades avant la mi-match (voir par ailleurs), est out pour six semaines. « Il faudra que chacun apporte un peu plus dans le jeu afin de compenser son absence », prévient le coach rémois. « Nous avons axé notre travail sur la récupération », souligne Rodrigue M’Baye qui craint ce dernier match 07 : « Leur jeu est très hiérarchisé. Leur force, c’est de posséder cinq joueurs rentables et un banc rapidement opérationnel ».
Yves Dogué
Block out !
Sans Kelyn Block, forfait et plâtré pour six semaines, le RCB va devoir trouver un pigiste médical. Une opération pas si simple que cela si l’on en croit Rodrigue M’Baye : « Notre première contrainte est financière. Notre budget est « encadré » et nous sommes donc dépendants de la décision de la Ligue. Une fois que nous connaîtrons sa décision, à savoir la somme dégagée pour recruter, nous devrons nous interroger pour savoir si c’est judicieux ou non de scruter le marché ». Une fois cette étape franchie, et si la réponse est positive, le RCB recherchera un joueur disponible et si possible en forme physique (qui aurait évolué en France récemment). Ce pigiste médical ne sera pas forcément un arrière, le coach rémois possédant une certaine souplesse d’ajustement. Bradford pourrait être repositionné en 3 si la quête d’un poste 4 s’avérait fructueuse.Y.D.