vendredi 19 octobre 2007

OUEST FRANCE: INTERVIEW DE MIPOKA (UJAP)


Édition du vendredi 19 octobre 2007

Mipoka : « l'essentiel est de toujours faire le maximum... »
Débarqué à l'Ujap avec le statut de jeune espoir du basket français, J-M Mikopa fait banquette, mais espère retrouver un plus gros temps de jeu.
Avec celle de Fred N'Kembe, la venue de Jean-Michel Mikopa d'Antibes était considérée comme la bonne pioche de ce recrutement prometteur, durant l'inter-saison. En fait l'ex-international A'formé à Cholet joue très peu depuis (7 minutes en moyenne par match) et a shooté seulement treize fois au panier, pour quatre tirs gagnants (avec quand même 4 tirs sur 10 à trois points réussis). Privé de temps de jeu, il espère qu'en récupérant tout son potentiel physique, il devrait retrouver toutes les qualités qui en ont fait un grand espoir du basket français, il n'y a pas si longtemps.

Qu'est-ce qui peut faire venir à Quimper un joueur de votre niveau ?
L'Ujap est devenu un excellent club de Pro B. Depuis deux ou trois saisons, on le retrouve toujours en haut de tableau.
Mais le brassage durant l'inter-saison avait été très important (80 % de l'équipe remodelée).
Oui, mais je connaissais beaucoup de joueurs (N'Kembe avec lui à Antibes, Gestron et Landu croisés avec Cholet dans le championnat de France espoirs). Et on m'avait parlé des structures. Quand on s'engage ici, on sait où on va. On ne tombe pas dans l'inconnu.

Mais Quimper a aussi une réputation d'équipe au jeu hyper défensif. Pas forcément la tasse de thé d'un ailier comme vous ?
Peut-être mais je vais essayer d'être performant partout. Ça peut en fait élargir ma palette de jeu.
Mais pour l'instant votre temps de jeu ne correspond pas à celui d'un espoir du basket français ?
C'est un peu difficile au début, car il reste quelques ajustements à faire. Avec le temps, ça devrait se mettre en place. Mais je suis arrivé mal remis d'une arthroscopie au genou. Forcément ça décale tout.

Vous trouvez donc logique de ne pas trop jouer ?
Pas forcément, même si ce n'est pas le hasard comme je ne suis pas à 100 % physiquement. Tout ça fait partie du jeu. Il faut que je me remette en place.

Ce n'est pas évident d'être en confiance quand on joue si peu ?
C'est clair, c'est dur. Je ne vais pas dire que je suis content de ne pas jouer. C'est le haut niveau. Il faut aller à fond quoiqu'il arrive. Je rentrerais plus dans les rotations, il faut du temps.

Avec tout ce qui s'est passé cette semaine, l'affaire Whorton et ces deux défaites consécutives, le match contre Rouen s'annonce peu évident à négocier ?
C'est plus difficile à gérer. Il faut espérer que ça va se tasser, car ça risque d'être un gros match. Il faudra être solide 40 minutes. Et surtout ne pas les laisser s'installer dans le match.
Sans votre intérieur qui présentait de superbes statistiques, le challenge paraît difficile ?
Il faudra faire avec. Il ne faut pas s'appuyer sur notre sort. Tout le monde doit mettre la main à la pâte.

John Whorton avait l'air pourtant bien intégré ?
Oui, mais après il y a quelques histoires. Il peut sortir de ses gonds... C'est des choses qui arrivent. Il est suspendu, mais il aurait pu aussi être écarté à cause d'une blessure.
Son absence risque de peser quand on voit l'importance qu'il avait dans l'équipe ?
A chacun de s'y coller. Moi, si on me dit d'aller dans la raquette, j'y vais. Tous les gars feront tout pour pallier à son absence. Il faut faire face quoiqu'il arrive, même si c'est difficile d'avoir à gérer tout cela.
Surtout qu'il y a derrière vous les résultats exceptionnels des années Cousin et notamment cette finale des playoffs 2007...
On essaie de faire du mieux et après on récolte ce qu'on mérite. 8e place ou finale, c'est comme ça. Le tout est de toujours faire le maximum...

Recueilli par Yannick LE TUTOUR

• Whorton toujours suspendu. Difficile d'en savoir plus sur son avenir à l'Ujap. « Il est mis à pied pour l'instant, commentait François Péronnet. Il n'y a toujours pas de commentaire fait par le club. Je n'ai jamais mis le rôle d'un de mes joueurs en avant. On assume la situation comme d'autres depuis le début de saison. On ne se servira pas de ça comme d'une excuse, car cette suspension a été décidée par le staff technique. »
• Horaires avancés. Comme prévu le match sera avancé d'une heure, pour cause de Finale de la Coupe du Monde de rugby, Angleterre - Afrique du Sud. Il aura lieu samedi à 19 h.
• Tensorer parrain. Il est le parrain de la promotion 2007 - 2008 du pôle régional espoirs de basket-ball qu'il a fréquenté lui-même il y a déjà quelques années.
• Le der pour Thomas. Le pigiste médical, John III Thomas fera normalement sa dernière apparition salle Michel-Gloaguen, samedi contre Rouen. Son contrat court jusqu'au 24, mais pourrait être prolongé jusqu'au match à Bourg-en-Bresse (27 octobre), si Brian Swift qui a retrouvé l'entraînement, est arrêté plus longtemps. À moins aussi que le staff de l'Ujap se décide à en faire le second meneur, après avoir pris la décision de « couper » John Whorton, libérant du coup une place pour un Américain.
• Yates incertain. Victime d'une petite entorse à la cheville, lors de la séance de mercredi après-midi, Ronald Yates était incertain pour la rencontre de Rouen et déjà forfait pour la séance de ce vendredi matin, après avoir raté celle de jeudi.

Ouest-France