samedi 29 décembre 2007

Michel VEYRONNET au ALL STAR GAME

Michel Veyronnet est le premier des rouennais à reprendre le chemin du parquet après cette trêve, en étant assistant coach de l'équipe étrangère au All Star Game de Bercy.







All Star Game

Compositions des équipes et programme du All Star Game de basket-ball, qui a lieu samedi au Palais omnisports de Paris-Bercy:


Sélection française:
Cinq de départ: Marc-Antoine Pellin (meneur/Roanne), Nando De Colo-Letien (arrière/Cholet), Nicolas Batum (ailier/Le Mans), Alain Koffi (intérieur/Le Mans), Cyril Julian (pivot/Nancy) Remplaçants: Victor Samnick (Nancy), Yohann Sangaré (Villeurbanne), Steed Tchicamboud (Cholet), Cyril Akpomedah (Paris-Levallois), Dounia Issa (Vichy), Pape Badiane (Roanne), Vincent Masingue (Hyères-Toulon)
Entraîneurs: Yves Baratet (Villeurbanne) assisté de Ruddy Nelhomme (Poitiers)


Sélection étrangère:
Cinq de départ: Sean Colson (meneur/Hyères-Toulon), Brion Rush (arrière/Roanne), Ricardo Greer (ailier/Nancy), Marc Salyers (intérieur/Roanne), Sam Clancy (pivot/Le Mans) Remplaçants: Tony Williams (Hyères-Toulon), Jimmal Ball (Vichy), John Cox (Le Havre), Jeff Greer (Nancy), Lamayn Wilson (Villeurbanne), Chevon Troutman (Villeurbanne), Uche Nsonwu-Amadi (Villeurbanne)
Entraîneurs: Jean-Luc Monschau (Nancy) assisté de Michel Veyronnet (Rouen)


Concours de meneurs: Sean Colson (Hyères-Toulon), Marc-Antoine Pellin (Roanne), Aymeric Jeanneau (Villeurbanne), Jimmal Ball (Vichy)

Concours de tirs à trois points: Cédric Ferchaud (Pau-Orthez), Yohann Sangaré (Villeurbanne), Marc Salyers (Roanne), Hrvoje Perincic (Hyères-Toulon)

Concours de dunks: Guy Dupuy, Fabian Greiser, Max Kouguere (Gravelines), Steve Lobel


Programme:
18h45: Qualifications et finale du concours des meneurs
19h30: Présentation des équipes et échauffement
20h00: Premier quart-temps
20h20: Qualifications et finale du concours de tirs à trois points
20h40: Deuxième quart-temps
21h00: Qualifications et finale du concours de dunks
21h40: Troisième quart-temps
22h00: Quatrième quart-temps
22h30: Remise des trophées

AFP.








Veyronnet à Bercy

C'est la deuxième fois que Michel Veyronnet va coacher une équipe du All-Star Game. En 1995, il avait secondé un autre Normand, Michel Gomez, à l'époque entraîneur de Pau, Michel Veyronnet espérait depuis longtemps s'asseoir sur le banc de touche du palais omnisports de Bercy. Le coach du SPO Rouen rêve d'y diriger un jour sa petite troupe en finale des play-offs de Pro B afin de compléter sa gamme d'émotions. En attendant, il va y prendre ses marques le 29 décembre lors du All-Star Game. Il sera l'assistant de Jean-Luc Monschau, son homologue de Nancy, aux commandes de la sélection des étrangers de France opposés aux Tricolores, conduits par Yves Baratet (ASVEL) et Rudy Nelhomme (Poitiers), en vertu d'un principe défini à l'avance, l'association croisée des 1er et 2e de Pro A avec les 1er et 2e de Pro B. « Cette distinction récompense avant tout notre équipe, le staff et le club en général. C'est la reconnaissance de notre travail à tous au sein de la Ligue depuis notre arrivée il y a 5 ans (2003). Ce soir-là, j'aurai une pensée particulière pour mon adjoint David Dubosc. Physiquement, il ne sera pas là mais j'emporterai sa photo dans ma poche.» Pascal Thibaud, alors entraîneur de l'ALM Evreux, a été le dernier technicien haut-normand retenu pour le All-Star Game, en 2005 aux côtés d'Eric Girard (Strasbourg), en charge des étrangers.Michel Veyronnet a déjà eu l'honneur de participer à ce show du basket, en mars 1995 au palais des sports de Pau. Premier avec l'ALM Evreux, il assistait un autre Seinomarin, Michel Gomez, alors à la tête du club du Béarn. Les deux Normands avaient conduit les étrangers au succès, 147 à 137, notamment grâce à la performance de l'Antibois David Rivers, le MVP (meilleur joueur) de cette confrontation. « Le rôle de l'assistant consiste à réveiller le coach de temps en temps pour lui indiquer de faire des changements, plaisante Michel Veyronnet. Le reste du temps, on a tout le loisir de regarder les pom-pom girls.»En Jean-Luc Monschau, il va trouver un habitué de Bercy, déjà convié à cinq reprises au All-Star (1988, 1989, 1990, 2002 et 2003) mais qui a surtout dirigé... et perdu trois finales du championnat de France avec Nancy (2005, 2006 et 2007). « C'est l'un des meilleurs techniciens de France, observe le Normand.Sa carrière le prouve, il a obtenu des résultats partout où il est passé... Au début des années 2000, j'avais accueilli son fils au SPOR pour quelques entraînements. Il devait alors faire ses études ici. »Retrouvailles avec WilliamsSous les sunlights de Bercy, Michel Veyronnet aura sous sa coupe l'un de ses anciens joueurs, Tony Williams, l'un des atouts majeurs de Hyères-Toulon cette saison et révélation au niveau national (2e à l'évaluation, 3e rebondeur et 4e marqueur). En perdition en Pro A en 2005, le SPOR l'avait déniché en Italie au bout de dix journées. Cet intérieur élégant avait souvent ébloui (14,1 points, 6,9 rebonds et 14,3 d'évaluation) mais aussi suscité la colère des dirigeants normands, lassés de ses caprices. « Il n'aimait pas notre salle qu'il trouvait froide et il s'entraînait à la carte, quand il le décidait...Dommage car c'était l'un des joueurs les plus talentueux que j'ai eu à diriger avec Bruce Bowen (désormais à San Antonio). »Michel Veyronnet n'a pas tenu rigueur à Williams de son attitude lorsqu'Alain Weisz, le coach de Toulon, lui a demandé conseil cet été. « S'il est revenu en France, j'y suis pour quelque chose car je lui ai dit de ne pas hésiter une seconde à le prendre, qu'il allait mettre du talent dans sa raquette.»

ALAIN GESLIN

jeudi 20 décembre 2007

LE SPOR LEADER A LA TREVE !






Rouen garde le cap

A Reims, la galère se poursuit. Au SPO Rouen, l'euphorie se prolonge. Les Normands ont néanmoins sèvérement ramé devant la lanterne rouge, en voie de guérison depuis quatre matches comme le prouvaient ses succès à domicile devant Aix (87-68) et Saint-Etienne (100-92). Sous la mitraille en première période, les Rouennais sont parvenus à franchir l'obstacle grâce à l'activité de Williams dans le final et un arbitrage vigoureusement contesté par les locaux à 13 secondes de la fin (88-97).
Les Normands achèvent l'année avec le titre honorifique de champion d'automne. Certes, la 15e journée ne sera pleinement bouclée qu'en fin de semaine mais ils savent déjà à quoi s'en tenir. Bourg-en-Bresse se présente aujourd'hui comme leur principal rival. Cet adversaire doté d'une force de frappe considérable les surveille un point derrière.

A la reprise en janvier, les Normands passeront d'entrée deux tests, à domicile devant Poitiers, la révélation du moment, puis à Limoges dont les résultats ne sont pas en concordance avec les ambitions.
Hier soir, les Normands n'ont pas entamé la partie sous un jour très flamboyant (6 pertes de balle dans le premier quart-temps, 55 points encaissés à la pause). En panne d'inspiration en attaque, ils offrent une défense perméable, débordée par des passes dans l'espace dont fait moisson le massif Bradford (9 points). Le SPOR peut cependant tabler sur la précision de Thioune à trois points puis sur son sens de l'anticipation et enfin sur sa présence sous le panier pour rester dans l'allure (17-17, 8e).
Dorsey creuse l'écart (17-20) mais cette avance plonge les Rouennais dans le néant. Grâce aux anciens Rouennais Chery et Silvers, Reims leur passe un 7-0 sur le corps (25-20, 10e). Patauds, les Normands gâchent une contre attaque toute cuite, laissant les Champenois prendre leurs aises (30-24, 13e). Le duo Thioune-Dorsey ne l'entend pas de cette oreille et redresse la barre en moins de trois minutes (36-36, 15e). Le SPOR a beau trouver des solutions dessous, il galope quand même après le score car les Rémois, souvent libres comme l'air en périphérie, sont frappés par la grâce à trois points (9/14 à la mi-temps soit 64% de réussite). Dans les cordes à la 18e minute (51-41), le SPOR (49% de réussite) profite de la fantaisie de Le Pellec (4 points), des fautes arrachées par Thioune et de la densité physique d'Elisabeth-Mesnager pour revenir en jeu (55-51, 20e).
Moncade, effacé jusqu'alors, expédie à son tour un missile dans le mille, avec le concours d'un rebond heureux (59-58, 23e). Contorsionné sous le panier, Wiliams met le SPOR sur orbite, bientôt suivi par Thioune qui hérite de trois lancers francs pour une faute de Chery (58-62, 25e).
Seulement, Reims remet les gaz et profite d'une faute antisportive de Williams pour déclencher la liesse dans les tribunes (76-69, 30e).
Comme d'habitude, Dorsey prend ses responsabilités au nom des siens, secondé par...Thioune (81-84, 37e). Toffin participe aussi activement avec des rebonds défensifs et des contres destructeurs. Les équipes se rendent coup pour coup (86-88, 39e). Jusqu'à 13 secondes de la fin, quand l'arbitre inflige une faute à Silvers en train de remonter le ballon alors que Thioune porte le SPOR vers le succès, parachevé par Moncade au lancer franc. Ouf!
Dorsey et Thioune renversent la vapeur
DE NOTRE ENVOYE SPECIAL A REIMS, ALAIN GESLIN
Jeudi le 20 décembre 2007

Dubosc et Toffin, les anciens Rémois
David Dubosc, l'assistant de Michel Veyronnet l'entraîneur du SPO Rouen, était en pélerinage hier à Reims où il a évoluait lors de la saison 2000-2001 en Pro B. Il avait disputé 29 rencontres et inscrit une moyenne de 3,3 points. L'intérieur Benoit Toffin a lui aussi porté les couleurs du club champenois en Pro A 2004-2005.


Le SPOR en vacances
De retour de Reims dans la nuit dernière, les Rouennais bénéficient de dix jours de vacances. Ils reprendront le chemin de l'entraînement le dimanche 30 décembre à 16 h 45. L'Américain Ronald Dorsey va profiter de cette trêve pour aller se ressourcer dans sa famille à Detroit, d'autres iront s'oygéner au Sénégal, au Maroc, à Prague ou sur l'île de la Réunion. Les Normands disputeront leur premier match le mardi 8 janvier aux Cotonniers devant Poitiers, en match décalé de la 16e journée.

Veyronnet : « On a failli prendre une bûche »
Michel Veyronnet (entraîneur du SPO Rouen) : « J'avais demandé comme cadeau la victoire et nous avons failli prendre une bûche de Noël. En défense, c'était porte ouverte.
Nous avons proposé 39 minutes indigentes et nous sommes passés devant dans la dernière que nous n'avons pas maîtrisé. Sur l'action sanctionnée par l'arbitre, Silvers remonte la ballon. Thioune lui pique par derrière, Moncade le prend et le redonne à Thioune. Silvers s'énerve contre l'arbitre et prend une disqualifiante. Trazel reste Trazel, un mec capable de faire basculer un match dans un sens comme dans l'autre. C'est un avertissement sans frais. Seulement, nous aurons du mal à garder notre place en jouant comme ça.
Cela dit, ne faisons pas la fine bouche car il y dix sept équipes derrière nous. »
Frédéric Moncade (meneur de jeu du SPO Rouen) : « C'est nous qui sommes allés chercher ce succès car nous sommes revenus de -7 (81-74, 33e). Nous avons fait ce qu'il fallait sur le plan défensif au bon moment. Aujourd'hui, la seule chose importante, c'était la victoire. On a su aller la chercher. Nous sommes tous fatigués, moi même j'ai des douleurs au dos et je boitais un peu. »








Forcément rageant !

REIMS. – Rouen bat Reims 97-88 (20-25, 31-30, 18-21, 28-12). Arbitres : MM. Lepercq et Hosselet. 1.100 spectateurs. REIMS : 33 paniers sur 65 tirs dont 12 sur 22 à trois points. 10 lancers sur 15. 13 passes décisives (Mangin 10). 34 rebonds (Bradford et Ukeagu 9). 13 balles perdues. 17 fautes. Eliminé : Silvers (disqualifiante, 40e). Cinq de départ : Mangin 8, Ukeagu 17, Silvers 9, Chéry 15, Bradford 24 puis Rigaux 8, Dos Santos 3, Jannel 4. ROUEN : 35 paniers sur 72 tirs dont 9 sur 24 à trois points. 18 lancers sur 21. 18 passes décisives (Moncade, Elisabeth-Mesnager 4). 37 rebonds (Thioune 8). 10 balles perdues. 17 fautes. Cinq de départ : Dorsey 23, Thioune 28, Moncade 8, Elisabeth-Mesnager 9, Toffin 6 puis Liorel, Williams 7, Le Pellec 4, Vounang 12.

MICHEL VEYRONNET ne cachait pas son soulagement. « J’avais demandé un beau cadeau de Noël, ça a failli se transformer en une énorme bûche dans la tronche ! », lançait le coach rouennais. Dans une fin de match houleuse, animée par une décision arbitrale douteuse et une disqualifiante contre Silvers, les Rcébistes ont vu s’envoler une victoire qui semblait leur tendre les bras. « On n’avait plus de gaz à la fin, analysait Rodrigue MBaye. Ceci et la frustration expliquent cette fin de match agitée ». Passé près de l’exploit, le RCB part en vacances avec des regrets dans les valises.

D’ATTAQUE ! (25-20)
Bradford et Ukeagu à la manœuvre permettent au RCB de réaliser la meilleure entame (7-3, 2e). Le pivot rémois, qui prend aisément le dessus sur Toffin, insiste sous le cercle mais Thioune ramène les siens à coup de bonus (9-9, 4e). L’ex-Carolomacérien est quasiment le seul à répondre à la paire Bradford-Ukeagu (13-13, 5e puis 17-17, 7e) avant que Chery puis Silvers ne dégainent au-delà des 6,25m pour s’offrir un petit avantage (25-20).

RESOLUMENT OFFENSIF (55-51)
A l’image de leurs six paniers longue distance réussis en 10 minutes, les Rcébistes sont particulièrement efficaces face à la défense normande. Bradford, Silvers et Chéry rivalisent d’adresse. Pourtant, le Spor reste au contact (36-36, 14e). Trop tendres dans la raquette, incapables de nettoyer le cercle au rebond, les Rémois offrent de nombreuses secondes chances à Thioune et Cie. L’efficacité offensive continue malgré tout de faire la différence (62 % de réussite à la pause !). Les Rcébistes virent même à +10 (53-43, 18e) avant de céder du terrain en fin de quart (55-51).

RIGAUX SHOW (76-69)
Ouvert et débridé jusqu’ici, le jeu se ferme. Vraisemblablement recadrés dans le vestiaire, les hommes de Michel Veyronnet se montrent beaucoup plus agressifs en défense. Secoués, les Rcébistes encaissent un inquiétant 11-3 (58-62, 24e). Il faut deux bonus signés Rigaux et Chery pour stopper la série noire (66-62, 27e). Mieux, deux exploits individuels de Bradford et Rigaux, convertis à chaque fois en 2+1 avec, en prime, une faute antisportive contre Williams, relancent le RCB avant le dernier quart (76-69).

TRISTE FIN (88-97)
Dans les pas de Jannel et Ukeagu, les Rcébistes conservent tant bien que mal leur avantage (81-74, 33e). Moins en réussite, les hommes de Rodrigue MBaye forcent et déjouent. Les Normands en profitent pour conclure en contre-attaque et signer un 10-0 dans le sillage de Thioune et Dorsey (81-84, 37e). Mangin a la bonne idée de « planter » à trois points à l’entrée du money-time (84-86, 38e puis 88-90). Mais des lancers ratés par Bradford et une fin de rencontre tendue ont finalement raison du RCB. Forcément rageant.

Nicolas Roy

mercredi 19 décembre 2007

ARTICLE SUR REIMS - SPOR






Williams, l'homme de Rouen

Darnell Williams n'a jamais exprimé l'individualisme caractéristique de nombre d'Américains, passant de club en club pour mieux servir leurs propres intérêts. Natif d'Atlanta mais élevé à Long Beach (Californie), sur la côte ouest des Etats-Unis dans un environnement où « seuls les plus forts survivaient » selon son expression, cet intérieur fluet, au regard de la plupart des titulaires à ce poste, s'est fondu dans le paysage du SPOR, au point d'en être aujourd'hui la mémoire vivante, le dernier témoin de sa progression dans la hiérarchie nationale.
Avec le club normand qu'il a rejoint en 2002 après avoir été repéré en Nationale 1 à Rodez, il n'a connu que des campagnes couronnées de succès : une montée en Pro B en 2003 et des accessits à ce niveau, en 2004 (6e et demi- finaliste des play-offs) et la saison dernière (4e et de nouveau une place en demi-finale des play-offs).
Séduit à l'été 2004 par le projet de Beauvais qui allait pourtant s'avérer brinquebalant, il a donc loupé l'accession en Pro A en 2005 mais échappé au calvaire rouennais à ce niveau.

« Son départ dans l'Oise était une erreur de jeunesse », estime son entraîneur Michel Veyronnet. « L'argent, ce n'était pas le plus important, indique l'intéressé. Lors de cette saison, j'ai pu développer mon leadership, apprendre à donner des passes par exemple. »
Lorsque le club a décidé de se séparer de Blake Hamilton après quelques matches en 2006, il a naturellement retrouvé sa place dans l'équipe, au terme d'un an d'inactivité, en raison d'une sale blessure au genou. « J'avais d'entrée annoncé au président que nous allions jouer les play-offs », souligne ce visionnaire.
Fédérateur plus que marqueur
Un an plus tard, il fait figure de timonier du vaisseau rouennais, qui vogue actuellement en tête du classement. Et qui y restera ce soir, même en cas de revers sur le parquet de Reims, la lanterne rouge.
Certes, il a moins pesé sur les deux dernières rencontres, en raison d'une gêne à une cuisse mais il porte en lui les germes de la réussite. A cinq reprises, il a dépassé les 20 à l'évaluation : devant Aix, Saint-Vallier, Quimper, Châlons et surtout Besançon devant lequel il a explosé ses stats (16 points, 6 rebonds et 7 passes décisives). Darnell Williams n'est pas foncièrement un marqueur (46e au général avec 11,1 points de moyenne) mais plutôt un athlète complet, au service de ses coéquipiers. Une sorte de fédérateur.
Michel Veyronnet loue souvent sa malice dans le jeu, sa capacité à se jouer d'adversaires mieux charpentés. Son équilibre familial n'est pas étranger à sa réussite. « Je suis heureux ici », résume-t-il simplement. Marié en mars 2006 avec Audrey Lelandais, une basketteuse de Nationale 3 du cru, il a goûté à la paternité en octobre de cette même année. Et pour couronner ce parfait bonheur, il a obtenu son passeport français le 10 septembre dernier. « J'espère rester ici le plus longtemps possible mais la vie est la vie. »
Le 8 janvier prochain, il a prévu de se rendre à la préfecture. Pour dire « merci » à l'administration. Pour l'heure, il préfère encore s'exprimer en anglais. « Je parle français quand je veux, quand j'ai besoin surtout. » Qu'importe, comme le dit Michel Veyronnet : « Il est devenu Français par son état d'esprit. »
A. G.











Tout se ligue contre le RCB

La venue du leader Rouen, l’absence de Block blessé : rien ne semble sourire au RCB. A moins que…
SOUHAITER de bonnes fêtes de fin et de début d’année aux Rcébistes, derniers de la Division, pourrait paraître un brin moqueur. Le calendrier de la Ligue nationale, sans le savoir, a réservé aux hommes de Rodrigue M’Baye ce qui se fait de mieux dans la division : Rouen, le leader, pour clore l’année civile dès ce soir et Bourg, son dauphin pour entamer 2008. Bref, du costaud ! Du lourd même. Pas question pour Nick Bradford et ses partenaires de se projeter dans un futur, aussi proche soit-il. A chaque journée suffit sa peine. L’accueil des Rouennais est un écueil suffisamment important pour s’y consacrer pleinement. Dans sa préparation de match, Rodrigue M’Baye n’a certainement pas oublié de mentionner à ses hommes que les Normands n’étaient pas si souverains que cela hors de leurs bases : 4 victoires et 3 défaites (à Nantes, Châlons et Brest). Un « compliment » que Michel Veyronnet pourrait retourner au coach rémois puisque les Rcébistes ne se sont imposés que deux fois (Aix-Maurienne et Saint-Etienne) sur sept sur leur plancher pas-assez-fétiche de René-Tys. Mais, en technicien averti, Veyronnet a aussi enregistré que le choc psychologique, voulu par le changement Gaudré-M’Baye, avait eu des effets, témoins les trois derniers matches des Rouge qui ne sont achevés qu’après prolongation (une victoire… à la maison). Autant écrire que les Rcébistes ne lâchent rien, ne veulent plus rien lâcher. Priorité à la récupération Ont-ils les moyens de leur détermination ? Pourront-ils contrer, voire neutraliser, un groupe solide, proposant un jeu et des dangers variés avec Moncade à la passe (4,9 de moyenne), Dorsey au scoring (17,9 pts) et Vounang au rebond (5,6) ? Une entame énergique, ne laissant aucun espace, aucun répit aux Rouennais pourrait aider Nick Bradford (top scoreur, rebondeur et passeur du RCB) et les siens à se placer sur les rails d’un exploit juste avant les vacances. Pour parvenir à leurs fins, les Rémois vont devoir se surpasser. Car, les dernières semaines leur ont fait mal. Les chevilles de Jannel et de Block ont « déclaré forfait ». Si l’intérieur a repris du service samedi à Quimper, l’arrière US, qui a dû quitter ses camarades avant la mi-match (voir par ailleurs), est out pour six semaines. « Il faudra que chacun apporte un peu plus dans le jeu afin de compenser son absence », prévient le coach rémois. « Nous avons axé notre travail sur la récupération », souligne Rodrigue M’Baye qui craint ce dernier match 07 : « Leur jeu est très hiérarchisé. Leur force, c’est de posséder cinq joueurs rentables et un banc rapidement opérationnel ».
Yves Dogué






Block out !

Sans Kelyn Block, forfait et plâtré pour six semaines, le RCB va devoir trouver un pigiste médical. Une opération pas si simple que cela si l’on en croit Rodrigue M’Baye : « Notre première contrainte est financière. Notre budget est « encadré » et nous sommes donc dépendants de la décision de la Ligue. Une fois que nous connaîtrons sa décision, à savoir la somme dégagée pour recruter, nous devrons nous interroger pour savoir si c’est judicieux ou non de scruter le marché ». Une fois cette étape franchie, et si la réponse est positive, le RCB recherchera un joueur disponible et si possible en forme physique (qui aurait évolué en France récemment). Ce pigiste médical ne sera pas forcément un arrière, le coach rémois possédant une certaine souplesse d’ajustement. Bradford pourrait être repositionné en 3 si la quête d’un poste 4 s’avérait fructueuse.



Y.D.







lundi 17 décembre 2007

Le SPOR remporte le derby






Rouen avait plus de souffle

Dominé à deux reprises la saison passée, le SPO Rouen a repris l'avantage sur l'ALM Evreux, samedi aux Cotonniers au terme d'un derby palpitant qui s'est dénoué dans les 8 dernières secondes (91-83). « On s'est fait peur, souligne Martin Le Pellec. Ce n'est pas Evreux qui est revenu, c'est nous qui l'avons laissée faire. » Les Seinomarins pointent toujours seuls en tête et n'ont plus qu'un adversaire direct sur les talons, Bourg-en-Bresse. Perdante pour la 5e fois en 6 matches, l'ALM tombe à la 8e place aux côtés de Quimper, Limoges, Aix et Boulazac. Retour sur les faits marquants de ce derby.

UN FINAL HALETANT
L'affaire paraît entendue, un panier à trois points de Dorsey à l'entame du dernier quart-temps confère 18 points d'avance au SPOR (74-56, 31e). L'équipe de Michel Veyronnet en possède encore 13, six minutes plus tard (80-67). Plus la fin de la partie approche, plus l'ALM se fait pressante, essentiellement grâce à des tirs kamikazes à trois points. D'abord de Downey (81-75 à 54'' du terme) puis de Kahudi, à deux reprises, à 35 (86-80) puis à 20 secondes du buzzer (86-83). Thioune arrache alors deux lancers francs, en principe fatals aux Eurois. Que nenni, il n'en convertit aucun, dans la continuité d'une soirée maudite dans cet exercice (1/8). L'ALM dispose alors de 8''6 pour égaliser. Il en faut moins de deux à ...Thioune pour dérober le ballon des mains de Kahudi, en charge de la remontée du ballon après la sortie de Downey pour 5 fautes (40e).
« Nous sommes parvenus à mettre de la folie dans le final, commente Rémy Valin, le coach de l'ALM. Seulement, ce n'est pas sur la dernière action que nous perdons le match. C'est plutôt dans le 3e quart-temps (25-13). Nous avons commis des erreurs de concentration, donné beaucoup trop de points. Une fois de plus la chance n'est pas de notre côté. Je constate tout de même que nous sommes une équipe dure à battre. » Côté rouennais, Michel Veyronnet déplorait ce suspense dont il se serait bien passé. « Nous avons construit notre succès pendant 35 minutes puis nous nous sommes sabordés pendant quatre minutes. Nous avons voulu attaquer la zone par des shoots à trois points. C'était la pire réponse à donner à ce moment-là. Tactiquement, nous manquons encore d'expérience pour être une grande équipe. »

UN BANC PREPONDERANT
Handicapée par l'absence sur blessure de Micoud, l'ALM a pu mesurer l'importance des hommes du banc. Certes, Rémy Valin a lancé dix joueurs dans la partie mais parmi les suppléants, seuls Houmounou (7 points mais 4 balles perdues) mais surtout Lessort (10 points et 8 rebonds) ont vraiment apporté un plus à l'équipe. Tandis que les réservistes eurois inscrivaient 17 points sur 83 (soit 20,5% de ce total), leurs homologues du SPOR en marquaient 36 sur 91 (soit presque le double à 39,5%). Non seulement, Williams, Le Pellec, Elisabeth-Mesnager et Vounang ont alimenté le tableau d'affichage mais ils ont aussi pesé sur les autres secteurs. La preuve, hormis Liorel (2), les Rouennais affichent une évaluation allant de 9 à 19 pour Vounang.
Si le score fut serré jusqu'au bout, les Seinomarins ont remporté le match haut la main à l'évaluation (105 à 79). « C'est un banc productif, s'enflamme Michel µVeyronnet. Le travail de toute l'équipe a été bien réparti.»

UN COLLECTIF MIEUX RODE
« Nous manquons de passes, de fluidité. C'est là où la présence d'Eric (Micoud), son expérience, se font sentir », admet Rémy Valin dont l'équipe n'a été créditée que de 9 offrandes, dont 4 pour son meneur Downey. Les Rouennais ont eux fait une démonstration d'altruisme avec 25 passes réparties entre les 9 participants, le plus généreux étant Moncade (6).
Au classement général, ils pointent d'ailleurs largement en tête dans cette ligne de stat avec 18,7 passes de moyenne par match.

ALAIN GESLIN
Lundi le 17 décembre 2007


Thioune : « Je ne suis pas un surhomme »


Cheihkou Thioune est passé par tous les sentiments samedi soir. Bredouillant sur la ligne des lancers francs (1/8), il a chipé le ballon de la gagne à Kahudi dans les dernières secondes puis s'est dirigé vers le banc de l'ALM, son ancien club. Cette attitude n'a guère plu aux Eurois, joueurs, dirigeants et supporteurs. Le Franco-Sénégalais raconte cette folle soirée.

Quel est votre rôle sur la dernière possession de l'ALM alors qu'il ne reste plus que 8 secondes et 6 dixièmes à jouer ?
Cheikhou Thioune : « Il faut mettre la pression, faire faute pour empêcher l'ALM de tirer à trois points. Je connais bien Charles (Kahudi) pour m'être entraîné avec lui la saison passée. Je sais qu'il y a une chance qu'il parte avec sa main gauche sur la droite. Alors, je tente ma chance, j'anticipe. Sur ce coup-là, je n'avais aucun cadeau à lui faire. »

Que s'est-il ensuite passé avec le banc de touche de l'ALM vers lequel vous vous êtes dirigé?
« Rien, j'avais juste envie de rigoler avec le coach Rémy Valin. J'ai beaucoup de respect pour lui. J'apprécie son boulot. Nous avions établi une complicité la saison passée à Evreux. Il m'a beaucoup aidé pour que je progresse dans mon shoot. Certains ont mal interprété ce geste, c'est dommage. »

Comment expliquez-vous votre piètre rendement au lancer franc ?
« Je me suis dit dès le départ que ce ne serait pas mon jour. Je sentais mon cœur battre différemment. Beaucoup de choses m'ont traversé la tête. Je sais très bien que ça n'a rien à voir avec le technique et que ça ne sert à rien de venir faire une séance de tirs demain. Il y a beaucoup de choses à gérer aujourd'hui.
Je ne suis pas un surhomme, je ressens la pression du derby, de notre première place à défendre et puis de cette suspension qui me menace. J'étais à Paris vendredi pour me défendre (du coup de tête infligé au Portellois Recoura lors d'un match amical en septembre). J'attends de nouveau la lettre recommandée. Tout ça, ce n'est pas facile à vivre. »

PROPOS RECUEILLIS PAR A. G.

Monnet : « je ne suis pas inquiet »


Evreux est tombé sur le parquet des Cotonniers (91-83). Un match très disputé, à un peu moins de neuf secondes de la fin Monnet et ses partenaires sont revenus à trois longueurs (86-83) donnant quelques sueurs froides au staff rouennais. Le capitaine de l'ALM, Jérôme Monnet reste positif malgré ce nouveau revers, le cinquième en six rencontres.
« Je suis déçu par cette défaite, par cet enchaînement d'échecs. On s'était habitué à l'inverse, aux victoires qui se succédaient précédemment. Nous vivons une période difficile depuis quelques semaines, depuis les blessures qui ne s'arrêtent pas. Et dès qu'il y a un grain de sable qui vient enrayer notre travail, cela pose un problème. »
Sans Micoud, l'une des fines gâchettes de l'équipe, Evreux n'a pas sombré, n'accusant que trois points de retard à la pause (46-43). C'est dans le troisième quart-temps que tout a basculé. « On arrête de jouer collectivement, analyse le capitaine de l'ALM, tout le collectif doit participer au jeu offensif, nous n'avons pas un groupe assez fort pour jouer en un contre un.
Et dans un match difficile, particulier comme un derby cela ne pardonne pas. Cette rencontre on la perd dans le troisième quart-temps, sur des balles perdues (NDLR: cinq en dix minutes, contre seulement six en première période) transformées en balles de contre-attaque qui donnent des paniers faciles aux Rouennais. »
Le quatrième quart-temps Evreux l'a remporté (20-27), insuffisant tout de même pour faire basculer le score en sa faveur. « Un réveil trop tardif, souligne Eric Micoud, blessé, sur le banc tout comme Jean-Emmanuel Le Brun, très près de leurs équipiers pour les encourager. Nous avons fait des choix à certains moments discutables, nous n'avons pas joué suffisamment en passe..» Il est vrai que les passes décisives n'ont pas été très nombreuses, les stats parlent d'elles-mêmes.
En attaque, Evreux a pêché en raison d'un manque de collectif « mais nous n'avons pas de réussite comme c'est le cas depuis quelque temps, insiste Jérôme Monnet. Théoriquement un jour ou l'autre la chance va tourner, ou alors nous sommes vraiment maudits ! Je ne l'espère pas, c'est bien pour cette raison que je ne suis pas inquiet, même si mardi nous accueillons Bourg-en-Bresse, le second, qui vient de battre Brest. Pour les autres cela sera un match comme un autre, en revanche c'est mon derby à moi… C'est mon club d'origine !»

C.L.
Lundi le 17 décembre 2007

samedi 15 décembre 2007

Articles PN sur le derby






Le SPO Rouen et Le Brun

Les conditions dans lesquelles le capitaine historique du SPORouen a décidé de rejoindre l'ALM restent un sujet sensible.Le président du SPORouen, Jean Prouin, n'a que modérément apprécié les termes que nous avons employés dans notre édition d'hier pour rappeler le départ de Jean-Emmanuel Le Brun vers Evreux en fin de saison dernière. «Il ne sera pas conservé par le club, sous prétexte de nouveau cycle et de renouvellement des cadres» affirmions-nous. «Faux !» rétorque le président rouennais assurant avoir alors fait une proposition intéressante à l'international ivoirien. «Je lui ai proposé un an de contrat renouvelable mais il voulait absolument deux ans de contrat. C'est lui qui a choisi. Mais moi face à un joueur de 34 ans, je ne voulais par m'engager plus» rectifie-t-il. Dont acte.

Les clés du choc normand

Un match se joue souvent à bien peu de choses. Un derby peut-être encore plus qu'un autre. Gros plan sur les domaines qui pourraient faire la différence entre Rouennais et Ebroïciens.
Une attaque, une défense
Le SPO Rouen cultive cette saison un style enjoué, une envie d'exploiter les atouts offensifs de ses ailiers artilleurs (Dorsey, 18,2 points de moyenne) et fonceurs (Thioune, 13) et de ses intérieurs opportunistes (11,2 pour Williams et 10 pour Vounang). La formation de Seine-Maritime dispose de la 2e attaque du championnat en général (81,6 derrière Nantes, 84,9) mais aussi à domicile (84 points contre 84,1 à Limoges). « Le projet de l'ALM est surement plus défensif que le nôtre, constate Michel Veyronnet, même si nous sommes aussi attentifs sur ce secteur (73,5 points encaissés de moyenne aux Cotonniers).»A Evreux, quand la défense va, tout va. En octobre, les Ebroïciens ont fait preuve d'une intensité rare et ont aligné cinq victoires aux dépens, notamment, de Limoges, terrassé à Jean-Fourré, Boulazac ou Poitiers.Depuis début novembre, l'ALM n'est plus aussi intransigeante. Bilan : quatre défaites lors des cinq derniers matches.
La fraîcheur physique
Avec treize matches en moins de trois mois de compétition, les organismes commencent à souffrir. Cette semaine, les Rouennais n'ont pas disputé un seul entraînement au complet. Convoqué à Paris hier devant la chambre d'appel de la Fédération pour répondre de son coup de tête sur le Portellois Recoural, Thioune n'a pas participé hier aux ultimes réglages. Antoine Liorel et Darnell Williams ont « séché » les séances du début de semaine, en raison de douleurs aux cuisses. Moncade qui s'est retourné les doigts de la main gauche a observé une journée de repos mercredi. Toffin a toujours des difficultés avec un auriculaire, Elisabeth-Mesnager se remet tout juste d'une luxation du pouce droit et Le Pellec traîne une béquille au mollet droit. « Il ne faut pas chercher d'excuses, tout ça fait partie de la vie d'une équipe », observe Michel Veyronnet.Côté ébroïcien, Valin devra faire ce soir sans son capitaine Eric Micoud, touché à la cuisse, et avec un Kahudi diminué par des douleurs au genou. Problème : le reste de l'effectif n'est guère plus frais. Konaté et Menama sont tout juste remis de leurs entorses à la cheville, Djordjic est encore souffreteux après cinq semaines d'arrêt alors que Monnet, Downey et Mathis payent aujourd'hui les efforts d'octobre. Pas idéal.
Le banc
Les habituels remplaçants du SPO Rouen sont tous internationaux. A des degrés divers. Cet été, le Camerounais Vounang a terminé vice-champion d'Afrique des Nations. Elisabeth-Mesnager a quant à lui eu la possibilité de défendre les couleurs de la Réunion lors des Jeux de l'Océan Indien. Quant à Le Pellec et Liorel, ils ont respectivement disputé les championnats d'Europe espoirs et juniors. « C'est un banc de luxe », s'enthousiasme Veyronnnet. « Il nous donne entière satisfaction, il dynamise le cinq majeur », complète son asssistant David Dubosc.Lors des deux dernières journées, le banc à inscrit 29 et 22 points des 80 et 63 rouennais, soit plus du tiers du total.Les rotations ébroïciennes paraissent en effet bien tendres par rapport à celles du SPOR. Avec une moyenne d'âge de moins de 22 ans, le banc de l'ALM ne permet pas à Valin de faire souffler son cinq majeur autant qu'il le souhaiterait. D'autant que seuls Houmounou, Lessort et Djordjic sont aujourd'hui en mesure d'avoir un impact sur le match.

PN

A. G. et M. R.






Le Brun grand absent

Huit mois déjà qu'il a quitté les Cotonniers. L'antre du SPO Rouen. Longtemps la sienne aussi. Pendant neuf ans, Jean-Emmanuel Le Brun a fait de la salle rouennaise son jardin. Arpentant son parquet de long en large. Aux entraînements comme en match. Aux Cotonniers, il a tout connu. L'anonymat des joutes de N2 d'abord, les fastes de la Pro A ensuite, les adieux enfin le 2 mai dernier contre Limoges (82-66). Sans le savoir, il a livré ce soir-là son dernier match sous les couleurs rouennaises. En rendant une feuille de statistiques riches de 11 points, 11 rebonds et 3 passes décisives, le capitaine du SPOR avait fait le « métier ». Comme toujours.Quelques semaines plus tard, il ne sera pourtant pas conservé par le club. Sous prétexte de nouveau cycle et de renouvellement des cadres. Dur, très dur pour l'international ivoirien. Preuve supplémentaire aussi que les histoires d'amour finissent mal en général. Demain soir, pourtant, Le Brun aurait dû retrouver les Cotonniers. Dans le rôle de l'adversaire cette fois.Enrôlé par le voisin et ennemi ébroïcien, celui qui fut l'âme et le cœur du SPOR pendant près d'une décennie attendait le rendez-vous avec impatience. Question de fierté. Sans doute l'occasion d'une mise au point ballon à la main aussi. Malheureusement, l'ailier de l'ALM ne sera pas au rendez-vous. Blessé dans sa chair cette fois.L'homme n'a plus foulé les parquets depuis le 22 septembre et la première journée de Pro B. Victime d'une fracture de fatigue au pied après avoir été désigné MVP lors de la victoire obtenue par l'ALM à Saint-Quentin (67-60) puis ensuite d'un accident de voiture qui le laissera sur le flanc jusqu'en avril prochain. Samedi, il sera donc le grand absent. Sur le parquet seulement car le Franco-Ivoirien a promis d'être là. En supporter cette fois. Reste à savoir de quelle équipe…

Matthias Rogier



Le SPOR est en avance

L'ALM Evreux a toujours figuré au sein de la Ligue Nationale, depuis sa création en 1987. Les Eurois disputent cette saison leur quinzième exercice au deuxième échelon professionnel. Entre 1995 et 2001, ils ont même joué pendant six saisons en Pro A. Pris en main en 1995 en Nationale 3 par le tandem Jean Prouin-Michel Veyronnet, le SPO Rouen a alors entrepris une fulgurante ascension marquée par des titres de champion de France en N3, N2 et N1, avec une accession en Pro B en 2003. « Nous sommes un jeune club », admet Michel Veyronnet. Deux ans plus tard, il se hissait en Pro A pour en redescendre aussitôt. Depuis qu'il figure dans la Ligue, il a régulièrement pris le pas sur son voisin de l'Eure. « C'est un simple concours de circonstances », minimise Jean Prouin, le président rouennais.ConfrontationS : égalitéEn six confrontations en championnat, les deux clubs se sont réparti les succès. Alors qu'ils venaient d'être promus en Pro B, les Seinomarins ont enlevé le premier derby de l'histoire chez eux, le 29 novembre 2003 (87-80) et avaient confirmé au retour (77-81).La saison suivante, l'ALM avait pris l'avantage chez elle (76-64) mais avait capitulé aux Cotonniers (85-71). Lors du dernier exercice, l'ALM s'est montrée intraitable tant à domicile (70-65) que sur le parquet rouennais (72-83) où elle a marqué des points précieux dans la course au maintien. « C'était une victoire très importante dans notre saison chaotique », admet le président Jean-Paul Ruiz.Palmarès : avantage RouenLe SPO Rouen a toujours devancé l'ALM Evreux au classement final (6e contre 12e en 2004, 4e contre 12e en 2007). Même lorsque la formation de l'Eure a terminé sur le podium en 2005 (3e), son homologue seinomarine l'a devancée d'une marche (2e) et a bénéficié de cette place de dauphin pour grimper en Pro A. Par la grâce ...de la défaite des Eurois en finale des play-offs devant Brest. « Je n'ai pas de regrets, souligne Jean-Pierre Vendeville, alors président. Vu l'importance de notre ville, je ne suis pas sûr que nous ayons pu nous maintenir. D'ailleurs, Rouen n'y est pas parvenu. A choisir, il vaut mieux jouer le haut de tableau en Pro B que le maintien en Pro A.»Le SPO Rouen profite de sa stabilité depuis 10 ans, tant au niveau présidentiel avec Jean Prouin que de son staff où le seul changement fut le remplacement en 2004 de Pascal Hardy par David Dubosc aux côtés de Michel Veyronnet. Depuis son départ de l'ALM Evreux en 1995 après l'avoir hissée en Pro A, neuf techniciens se sont succédé sur les rives de l'Iton : Burguet, Fleury, Rebatet, Demory, Veyrat, Singleton, Chatiron, Thibaud et Valin. « Le SPOR doit en grande partie ses bons résultats à son coach », assure Jean-Paul Ruiz. Michel Veyronnet s'est toujours efforcé de préserver son effectif d'une saison sur l'autre, sauf l'an passé lorsqu'il a fallu amortir la descente de Pro A. Sans jamais chercher à attirer des vedettes mais plutôt des joueurs de devoir.Popularité : avantage EvreuxClub phare de la ville et du département avec Vernon en handball, l'ALM Evreux jouit d'une belle cote auprès de sa population. « Il y a un vrai public de basket depuis que nous sommes en Nationale 2, explique Jean-Paul Ruiz. A Rouen, ce n'est pas pareil, il y a d'autres activités, le hockey sur glace et le football notamment.Il y avait près de 2.500 personnes lors de notre dernier match à domicile devant Quimper. » D'une contenance de 3.300 places, la salle omnisports n'affiche cependant que très rarement complet. « Nous sommes à une moyenne de 2.000 spectateurs, précise Jean-Paul Ruiz. Nous réfléchissons notamment à une tarification pour les familles nombreuses car il est vrai que pour elles, assister à un match, ça fait une somme. »Malgré une contenance moitié moindre (1.400), le SPOR observe le même phénomène. En dépit d'excellents résultats sur le parquet, les joueurs évoluent souvent devant des sièges vides. «Depuis quelque temps, nous avons fait quelques progrès mais ce n'est pas encore ça », concède Michel Veyronnet. C'est à nous de conquérir le public. »En théorie, le SPOR héritera d'un palais des sports flambant neuf en 2010, censé attirer par son confort une clientèle plus large. A Evreux, l'avenir est plus incertain « Il est question d'une autre salle, confie Jean-Paul Ruiz. Pour l'instant, la nôtre est peut-être vieillotte mais c'est quand même l'un des belles en Pro B. »« Le SPOR doit en grande partie ses bons résultats à son coach »

A. G.



L'ALM en quête d'exploit

Le SPO Rouen et l'ALM Evreux s'affronteront demain aux Cotonniers pour la septième fois en Pro B depuis 2003. Les Seinomarins essaieront de préserver leur position de leader alors que les Ebroïciens ont l'ambition de rester dans le wagon de tête. Les entraîneurs respectifs, Michel Veyronnet et Rémy Valin, ne veulent pas accorder trop d'importance à ce derby.

Comment analysez-vous vos échecs de samedi dernier, l'un à Brest, l'autre à domicile devant Quimper ?
Michel Veyronnet : « Je ne parlerai pas d'échec à Brest (65-63). La défaite n'a rien d'insolent. Un championnat est long, il ne faut pas se laisser impressionner par une victoire ni se laisser démoraliser par une défaite. Il faut retenir le meilleur, comme notre défense, et corriger nos défauts comme la conservation du ballon (13 pertes) et notre adresse au lancer franc (57%). »
Rémy Valin : « Je l'ai mal vécue ! On doit forcément gagner ce match. Le choix tactique pris fait beaucoup parler. Je ne veux pas revenir dessus, mais faire faute, le premier lancer est mis, le second raté, derrière une claquette et le résultat est le même.Ce que je retiens c'est que nous avons joué avec Bob Menama sur une jambe, sans Eric Micoud. Quimper ne mérite pas sa place actuelle au classement. »

Quelle est l'incidence de la notion de derby sur votre confrontation ?
M. V.: « Pour moi, cette notion n'existe pas. Je n'ai aucune rancœur ni animosité contre l'ALM. Il s'agit d'un adversaire comme un autre. Nous avons préparé ce match de la même façon que d'habitude. »
R. V.: «C'est plus autour de l'équipe, du côté des supporters et dirigeants. Un derby est toujours intéressant, l'atmosphère est différente, maintenant cela reste un match qui arrive alors que nous sommes dans une spirale négative. A l'heure actuelle battre le leader Rouen serait un exploit compte tenu de tous les pépins que nous avons enregistrés ces derniers temps. »

Quel est votre souvenir de derby le plus marquant?
M.V.: « C'est le match retour, en 2004, lorsque j'ai effectué mon retour à la salle omnisports à Evreux. J'y avais de très bons souvenirs puisque nous avions réalisé une saison 1994-1995 magique (accession à la Pro A).De mémoire, il me semble que nous étions restés invaincus à domicile avec une dream team de folie : Kraidy, Zamour, Bowen Fleury. Revenir sur le banc avec Rouen, ça m'avait fait quelque chose. J'avais la satisfaction du devoir accompli. J'avais l'impression d'avoir bouclé la boucle puisque je venais de retrouver la Pro B avec Rouen où j'avais toujours su que mon destin m'attendait. »
R. V. : « J'en ai connu qu'un seul, l'an dernier, c'est celui que nous avons remporté aux Cotonniers. La seconde victoire que nous avons obtenue après avoir repris l'équipe. C'était important pour les gens, pour moi le plus important c'était les points pris pour assurer le maintien plus que d'avoir battu Rouen. »

Que redoutez-vous le plus chez votre adversaire demain ?
M.V.: «A domicile, on a toujours l'angoisse de perdre. On sait qu'il faut s'y montrer intraitable. A l'ALM, je redoute surtout le meneur Downey qui a l'air d'avoir du talent. Je crains aussi l'intensité de la défense et puis Lombahe-Kahudi qui semble être le facteur X, un joueur sur une belle dynamique, agressif et athlétique. »
R.V.: «Ce qui m'inquiète le plus... c'est notre équipe. Ce match arrive à un mauvais moment, on est diminué, pas au complet et j'aurais préféré jouer Rouen à Rouen avec toutes nos armes.»

Cette rencontre peut-elle constituer un tournant dans la saison, sachant qu'il ne restera plus ensuite qu'un match avant la trêve?
M.V.: « Non car nous sommes beaucoup trop loin de l'échéance finale. En revanche, le match retour sera sans doute un tournant. Cependant, le match de demain revêt une importance particulière pour nous car une équipe de haut de tableau ne peut se permettre de perdre deux fois de suite. Ceci dit, ça n'a rien à voir avec Evreux, si nous avions reçu Poitiers, j'aurais dit la même chose. »
R. V.: «Non, pas un tournant. Mais si on gagne dans la situation que l'on connaît actuellement, pour nous cela sera très important.»

Quels rapports entretenez-vous avec votre homologue entraîneur?
M.V.: « Il y a trois ans, il a été associé à notre projet sportif (NDLR : il était responsable de l'équipe Espoirs en Pro A) et il a choisi de s'en éloigner.La seule chose que je puisse lui souhaiter, c'est beaucoup de réussite dans sa carrière. »
R. V.: «J'ai beaucoup de respect pour sa carrière, cela s'était bien passé lors de mon passage à Rouen.»« Ce qui m'inquiète le plus c'est mon équipe »(Rémy Valin)

PROPOS RECUEILLIS PAR A. G. ET C.L

jeudi 13 décembre 2007

PRESENTATION JOURNEE 14 PAR LNB

PRO B – J14 – Poitiers en chasse à Saint-Étienne

Lancé à la poursuite du leader, Rouen, Poitiers se déplace vendredi à Saint-Étienne. Nantes se déplace pour sa part au Portel, tandis qu’Aix-Maurienne accueille Boulazac. Samedi, Rouen accueille Evreux dans le derby normand, alors que Bourg reçoit Brest. Saint-Vallier défie Limoges et Reims effectue un déplacement difficile à Quimper.

Vendredi 14 décembre, à 20h

Saint-ÉtiennePoitiers
Revenu à une victoire du leader grâce à son succès la semaine passée face à Saint-Vallier, le PB86 veut poursuivre sur son élan. Saint-Étienne reste en revanche sur une défaite à Reims et veut renouer avec la victoire. La bataille va faire rage sous les paniers entre le Pictavien Pierre-Yves Guillard et le Stéphanois Yuanta Holland.

Le PortelNantes
Battu la semaine passée, déjà à domicile, par Nanterre, Le Portel veut se racheter face à Nantes, vainqueur d’un seul match en déplacement cette saison. Pour les Stellistes et Zach Gourde, la clé sera de cadenasser le secteur intérieur nantais emmené par Rashaun Freeman.

Aix-MaurienneBoulazac
Restant sur cinq victoires d’affilée à domicile, les Savoyards veulent poursuivre cette belle série face à Boulazac. L’homme en forme d’Aix-Maurienne, Jonathan McClark sera l’homme à surveiller pour les Périgourdins et Kelvin Howell.

Samedi 15 décembre, à 20h

RouenEvreux
Le derby normand s’avère important pour les deux équipes. Battu à Brest la semaine passée, le SPOR doit se relancer à domicile. Evreux reste pour sa part sur deux défaites et a besoin d’un succès pour demeurer dans le Top 8. Le duel clé de la rencontre oppose à la mène le Rouennais Fred Moncade et l’Ébroïcien Taron Downey.

BourgBrest
Le match des deux équipes les plus en forme de Pro B. Bourg reste en effet sur cinq succès d’affilée, tandis que Brest en a remporté trois à la suite. L’Étendard a notamment battu Rouen la semaine passée. Le meilleur passeur de la division, Kareem Reid, sera opposé au meneur brestois Ronnie Taylor.

QuimperReims
Toujours lanterne rouge, le RCB veut revenir du Finistère avec une victoire. Mais Quimper reste sur un beau succès à Evreux, et compte sur l’impact de Larry Stewart. Les Rémois s’appuieront pour leur part sur le très complet Nick Bradford.

NanterreSaint-Quentin
Vainqueurs la semaine dernière au Portel, les Franciliens veulent confirmer à domicile face au SQBB, qui s’est rassuré le week-end dernier en battant l’Espé. Nanterre compte sur Souarata Cisse, qui tourne 22,0 points de moyenne sur les deux derniers matches, pour dynamiter la défense de Saint-Quentin qui s’est renforcé cette semaine avec l’arrivée de Silas Mills.

Saint-VallierLimoges
Le SVBD reste sur quatre victoires consécutives et veut poursuivre la série face à Limoges, en net regain de forme depuis le retour de blessure de ses joueurs majeurs. On suivra notamment le duel entre le Limougeaud Joah Tucker et le Drômois Renaud Brocheray.

ChâlonsBesançon
Besançon a perdu ses deux derniers matches et se trouve dans l’obligation de rebondir en Champagne. Le BBCD comptera une nouvelle fois sur son intérieur Adam Waleskowski. L’Espé s’appuiera pour sa part sur Peter Mulligan.

LS
LNB

lundi 10 décembre 2007

M. VEYRONNET SELECTIONNE COMME COACH ASSISTANT DE LA SELECTION ETRANGERE AU ALL STAR GAME !

All Star Game 2007 -

Les sélections dévoilées aujourd'hui

A J – 19 du coup d’envoi du All Star Game 2007, la liste officielle des joueurs du Championnat de France de Pro A sélectionnés pour l’événement Basket de cette fin d’année est enfin connue. Le jury, réuni ce jour, avait la lourde tâche de sélectionner les deux équipes qui démarreront ce All Star Game 2007, ainsi que 6 remplaçants de chacune de ces sélections. Nouveauté cette année, ces sélections étaient complétées par les « All Stars » du public : suite au vote organisé sur le site www.lequipe.fr, le joueur français et le joueur étranger ayant recueilli le plus de votes étaient automatiquement sélectionnées pour compléter cette liste finale de 24 joueurs.

Le 5 de départ Français : MARC-ANTOINE PELLIN (Chorale Roanne Basket)NANDO DE COLO-LETIEN (Cholet Basket)NICOLAS BATUM (Le Mans Sarthe Basket)ALAIN KOFFI (Le Mans Sarthe Basket)CYRIL JULIAN (SLUC Nancy Basket)
Le "All Star" du public (élu sur le site www.lequipe.fr) :VICTOR SAMNICK (SLUC Nancy Basket)
Les remplaçants :YOHANN SANGARE (ASVEL Lyon-Villeurbanne)STEED TCHICAMBOUD (Cholet Basket)LAURENT FOIREST (ASVEL Lyon-Villeurbanne)DOUNIA ISSA (JA Vichy Val D'Allier Auvergne)PAPE BADIANE (Chorale Roanne Basket)VINCENT MASINGUE (Hyères-Toulon Var Basket)
La sélection sera entraînée par le coach de l'équipe leader au moment de l'établissement de cette liste, soit YVES BARATET (ASVEL Lyon-Villeurbanne), qui sera assisté du coach de l'équipe 2ème du championnat de PRO B, RUDDY NELHOMME(Poitiers Basket 86).

Le 5 de départ
SEAN COLSON (Hyères-Toulon Var Basket)BRION RUSH (Chorale Roanne Basket)RICARDO GREER (SLUC Nancy Basket)MARC SALYERS (Chorale Roanne Basket)SAM CLANCY (Le Mans Sarthe Basket)
Le "All Star" du public (élu sur le site www.lequipe.fr) TONY WILLIAMS (Hyères-Toulon Var Basket)
Les remplaçants : JIMMAL BALL (JA Vichy Val D'Allier Auvergne)JOHN COX (STB Le Havre)BEN DEWAR (Entente Orléanaise Loiret)LAMAYN WILSON (ASVEL Lyon-Villeurbanne)CHEVON TROUTMAN (ASVEL Lyon-Villeurbanne)UCHE NSONWU-AMADI (ASVEL Lyon-Villeurbanne)
La sélection étrangère sera coaché par JEAN-LUC MONSCHAU (SLUC Nancy Basket), dont l'équipe est actuellement deuxième au classement, assisté de Michel VEYRONNET, leader de PRO B avec le SPO ROUEN.

Les participants pour les concours de meneur et celui de tirs à trois points ont également été dévoilés :Pour les meneurs, JIMMAL BALL, vainqueur en 2006, devra se montrer plus adroit et rapide que SEAN COLSON, l'international villeurbannais AYMERIC JEANNEAU et le meneur champion de France MARC-ANTOINE PELLIN.Pour le concours de tirs à trois points, l'international palois CEDRIC FERCHAUD sera en concurrence avec le varois HRVOJE PERINCIC, le roannais MARC SALYERS et le un autre international, YOHANN SANGARE.Enfin, le All Star Game ne serait pas ce qu'il est sans son lot d'animations. En parallèle de la compétition sportive, plusieurs animations enflammeront le Palais Omnisports de Paris Bercy le samedi 29 décembre.Les “DREAM CHEERS” seront pour la 1ère fois sur le parquet de Bercy. Ces « show women » sont les pom-poms girls attitrées du club mythique du FC Barcelone. Ces dix reines des parquets viendront rythmer et endiabler le All Star Game 2007 avec leurs danses et chorégraphies.Le « Miami Heat Street Band » est la dernière des animations du club des Miami Heat. Les trompettes et battements de tambours du Miami Heat Street Band viendront cette année, pour la première fois en France, sur le parquet de Bercy pour faire danser et vibrer le public.

Retrouvez toutes les informations sur cet événement sur le site www.allstargame.fr

LNB

JOURNEE 13 PAR LNB






PRO B – J13 – Brest s'offre le leader
Rouen s’est incliné sur le fil samedi à Brest, 63 à 65, mais conserve la tête du classement. Poitiers, large vainqueur de Saint-Vallier (84-55), et Bourg, qui s’est imposé vendredi à Besançon (94-90), reviennent donc à une longueur du leader. Reims s’est rassuré en battant Saint-Étienne (100-92), tandis que Quimper a créé la surprise en s’imposant à Evreux (96-91).
Vendredi 7 décembre
On n’arrête plus la JL qui remporte son cinquième succès consécutif, emmené par les 23 points et 10 rebonds de Boakai Lalugba, auteur de son premier double-double de la saison. En revanche, les 18 points, 12 rebonds et 2 contres d’ Adam Waleskowski n’ont pas permis au BBCD d’éviter sa troisième défaite à domicile de la saison.
Un grand bol d’air pour le RCB qui remporte sa deuxième victoire en trois matches, mais ne quitte pas pour autant la dernière place du classement. Le duo composé de Nick Bradford et Kelyn Block a fait son meilleur match de la saison. Le premier a cumulé 19 points, 12 rebonds, 4 passes et 5 interceptions, pendant que le second ajoutait 28 points, 8 rebonds et 4 passes, envoyant même le match en prolongation en marquant dans les dernières secondes. Mohamed Hachad a cumulé 19 points et 10 rebonds, son premier double-double de la saison pour Saint-Étienne, défait deux fois lors des trois derniers matches.
Nanterre met fin à une série de trois défaites grâce à ce succès acquis difficilement sur la Côte d’Opale. Auteur de 25 points, Souarata Cisse a en plus réussi les lancers-francs décisifs pour la JSF. Malgré les 9 points, 13 rebonds et 2 contres de Jermaine Bucknor, les Stellistes ont en revanche mis fin à une belle série de deux victoires.
Samedi 8 décembre
* Brest bat Rouen : 65-63
Frédéric Moncade a manqué l’occasion en toute fin de match de donner la victoire au SPOR. L’instant précédent, c’est Ronnie Taylor, auteur de 21 points, qui avait permis à l’Étandard de prendre une avance de deux points finalement décisive. C’est la troisième victoire d’affilée pour les Brestois. Ronald Dorsey n’a pas démérité pour Rouen avec 20 points et 8 rebonds.
Menés de seulement six points à la mi-temps, les Drômois ont craqué en seconde mi-temps. Pierre-Yves Guillard a réalisé le meilleur match de sa carrière pour Poitiers, avec 16 points et 17 rebonds. Benjamin Thomas termine avec 13 points et 5 passes pour Saint-Vallier, qui n’a toujours pas gagné le moindre match à l’extérieur.
L’une des grosses surprises de cette journée. Les Finistériens ont eu besoin de décrocher deux prolongations pour s’imposer à Evreux, par Brian Swift puis Fred N’Kembe. L’UJAP a pu compter sur le duo formé de Larry Stewart, auteur de 21 points, 5 rebonds et 6 passes, et Brian Swift, qui a cumulé 30 points, 4 rebonds et 5 passes. Les 24 points et 13 rebonds de James Mathis n’ont pas suffi pour l’ALM.
Le BBD a renoué avec le succès après deux défaites d’affilée. Alonzo Richmond puis Florent Eleleara ont permis aux locaux de faire la différence dans la dernière minute. Leur coéquipier Kelvin Howell s’est mis en valeur avec 16 points et 7 rebonds. Son adversaire du soir, Rashaun Freeman, a cumulé 25 points et 9 rebonds, mais perdu 10 ballons.
Troisième victoire en quatre matches pour Limoges qui efface la sévère défaite concédée le week-end dernier à Nantes. Ivan Almonte a dominé à l’intérieur pour le CSP avec 18 points et 10 rebonds. Pour Aix-Maurienne, Yannick Gaillou a marqué 21 points.
Saint-Quentin se rassure en s’imposant à domicile, mettant fin à une série de cinq défaites, et rejoignant Saint-Vallier au classement à la seizième place. Branko Sindjelic a fait son meilleur match de la saison avec 13 points, 6 rebonds et 4 passes. Peter Mulligan termine avec 10 points, 8 rebonds et 3 passes pour l’Espé, battu trois fois lors de ses quatre dernières rencontres.
Meilleures performances de la 13e journée de PRO B
Meilleure évaluation : Nick Bradford (Reims) 40
Meilleure évaluation française : Pierre-Yves Guillard (Poitiers) 29
Meilleur marqueur : Brian Swift (Quimper) 30
Meilleur rebondeur : Pierre-Yves Guillard (Poitiers) 17
Meilleur passeur : Kareem Reid (Bourg) 11
LS
LNB


dimanche 9 décembre 2007

BREST - SPOR: 65 - 63






Basket-ball : L'Étendard fait chuter le leader au bout du suspense

PRO B. Brest - Rouen : 65-63. Après avoir eu le match en main, les Brestois se sont fait des frayeurs, avant de finalement s'offrir la tête du leader rouennais.
Les choses avaient pourtant débuté laborieusement dans le premier quart-temps pour l'Étendard. Sous l'impulsion de Dorsey, le leader semblait bien décidé à imposer son statut (2-7, 4'). Bell ne parvenait pas à régler la mire à 3 points, et Rouen avait les affaires en main (6-12, 6'). Ron Stewart lançait alors Simmons et Akono dans la bataille, mais c'était Lindquist, à la faveur d'un panier primé, qui sonnait le début du réveil breton. Les Brestois étaient enfin présents au rebond, Akono se chargeant de ramener son équipe dans le sillage de son adversaire (11-12, 7'). Après avoir vu Simmons donner pour la première fois l'avantage à l'Étendard (13-12), Michel Veyronnet prenait bien un temps mort, histoire de remettre un peu d'ordre dans la maison normande. Mais rien n'y faisait. Grâce à 3 nouveaux points de Lindquist, Brest passait un 10-0 à son hôte (16-12, 8'). Le premier quart était dans la poche (17-15).
Le début du deuxième acte permettait à Cel de faire admirer son adresse à 3 points. En deux coups de patte, l'ancien Manceau plaçait les siens en bonne position (23-19, 12'), avant que Taylor ne s'offre deux raids victorieux dans la raquette normande (27-19, 14'). Concentrés et appliqués en défense, les Finistériens laissaient peu de place au leader pour s'exprimer. Akono offrait même alors à sa formation une confortable avance (34-22, 16'). Mais un petit relâchement avant le repos permettait aux Rouennais de grignoter une partie de leur retard avant d'attaquer la seconde période (37-31).
13 points d'avance...
Mais dès la reprise, les Bretons haussaient à nouveau le ton, ne laissant que très peu de rebonds à des Normands en soudaine panne d'efficacité. Taylor, Cologer et Bell trouvaient en revanche l'ouverture, et l'Étendard reprenait le large (46-33, 23'). Mais pas pour bien longtemps, une nouvelle fois... Le leader se révoltait, et l'incontournable Dorsey ramenait les siens dans la course (48-43, 26'). Thioune lui emboîtait le pas (50-48, 29'), et le doute s'installait avant les dix dernières minutes (52-50).
Décidément très en verve, Ronald Dorsey ajustait alors un nouveau shoot longue distance, pour réinstaller son équipe aux commandes (52-53, 32'). Le chassé-croisé en tête venait de débuter, chacune des deux formations prenant alors tour à tour l'avantage : 57-58, 59-58, 59-60, 61-60, 61-62, 63-62... À une minute de la fin, la tension était à son comble à Cerdan. À 20 secondes de la sirène, Dorsey inscrivait le lancer-franc de l'égalisation (63-63), avant que Taylor ne trouve la faille à... 2 secondes de la fin (65-63) !
Veyronnet demandait alors un temps mort pour préparer au mieux ce minuscule bout de rencontre, mais Moncade ratait la balle de match. Au bout du suspense, l'Étendard faisait chuter le leader.
Yannick LE COQUIL.
BREST - ROUEN : 65-63 (17-15, 20-16, 15-19, 13-13).
Arbitres : MM. Boué et Taffin. 2 200 spectateurs.
BREST : 27 paniers inscrits sur 60 tirs (7/21 à 3 points) ; 4/6 aux lancers francs réussis ; 21 fautes personnelles (un joueur éliminé : Charles, 40') ; 31 rebonds (Bell 11) ; 10 passes décisives (Vérove, Jean-Joseph 3). La marque : Taylor (21), Cologer (4), Vérove (3), Bell (4), Lindquist (11). Puis Akono (7), Simmons (4), Cel (9), Charles (2), Jean-Joseph (0).
ROUEN : 23 paniers inscrits sur 56 tirs (4/12 à 3 points) ; 13/23 aux lancers francs réussis ; 14 fautes personnelles ; 30 rebonds (Dorsey 8) ; 11 passes décisives (Moncade 5). La marque : Moncade (4), Dorsey (20), Williams (5), Thioune (12), Elisabeth-Mesnager (0). Puis Toffin (2), Liorel (7), Le Pellec (4), Vounang (9).
Ouest-France





Basket PRO B. Brest s’offre le leader
On avait souhaité passer une telle soirée contre Rouen, tant la passion était présente une semaine auparavant à Quimper. Sachez que l’Étendard l’a fait : s’offrir le leader, se trouver un sens collectif et redevenir ambitieux. Voilà qui poussera le public à revenir et la Breizh Team à rugir encore. Vous avez dits magique ?

Ils ont dit
RON STEWART (entraîneur de Brest ) : « Je suis très heureux du résultat et de la manière, surtout, car on n’a pas craqué alors que Rouen était repassé devant dans le final. J’étais vraiment inquiet à ce moment-là du fait qu’on avait le leader du championnat en face de nous mais Ronnie Taylor nous a sorti un money-time exceptionnel ». MICHEL VEYRONNET (entraîneur de Rouen) : « Il fallait bien un vainqueur, et ça a été l’Étendard de Brest... Franchement, on aurait fait un hold-up en l’emportant mais je suis quand même content de mes troupes car on apprend malgré tout dans ce genre de match au couteau ». FRANCK VÉROVE (manager général de Brest ) : « Notre entame de match nous met sur de bons rails. C’est une excellente victoire, la troisième d’affilée. De bon augure avant d’aller à Bourg-en-Bresse ».

A Brest la guerre des nerfs
Jamais cette saison, nous n’avions assisté à un tel round d’observation (6-8, 5 e ). Puis, petit à petit, on y venait, à ce bon gros duel espéré. Tel un métronome, Rouen avait pris l’initiative mais la rentrée de Loïc Akono, la présence au rebond défensif de Mike Bell, un panier primé de Lindquist et Brest renversait la tendance (16-12, 8 e ). La salle Cerdan, pleine jusqu’à la gueule, grondait pour la première fois. Handicapé par la sortie prématurée de son américain Williams (2 fautes rapides), Rouen avait légèrement plié (17-15, 10 e ).
Défense et attaque présentes Que devait faire la Breizh Team en ce début de deuxième quart-temps ? Mais donner la balle à Aaron Cel, bien sûr. Auteur de deux shoots à 3 points, la voie était toute tracée par l’ailier-fort (27-19, 14 e ). S’ajoutait à cela une défense inspirée de l’Étendard et l’avance augmentait au tableau (34-24, 16 e ). L’équipe de Ron Stewart, transcendé par son public, sortait une prestation d’excellente facture. Et comme les Normands avaient opté pour une défense en zone, Bell, Simmons et compagnie y avaient trouvé leur avantage (37-31, 20 e ). Un choix perdant pour le leader et son coach Michel Veyronnet.
Taylor souffle le froid... Le match bien en main, l’Étendard, récompensé de ces efforts aux tirs (14 sur 32 au repos), pouvait donc voir venir. D’autant plus que dès qu’il avait accéléré, le SPO avait donné de sérieux signes de faiblesse. Et ce n’était guère mieux pour les visiteurs au premier temps-mort (46-22, 23 e ), bousculés qu’ils étaient par une Breizh Team accrocheuse, batailleuse. Un panier à 3 points de Dorsey et Rouen revenait à 7 longueurs (48-41, 26 e ). Le débat était plus équilibré et c’était aussi le moment choisi par les arbitres, pour s’attirer les foudres de la salle, sur quatre décisions surprenantes. Reste que les Rouennais recollaient au tableau (52-50, 30 e ).
... puis le chaud Voilà qui nous promettait un final sous haute tension, avec ce succès à portée de basket pour les coéquipiers de Jimmy Vérove. Mais un tir primé de Williams et le SPO reprennait les commandes. Et l’Étendard perdait ses principes offensifs, heureusement compensés par une défense efficace mais pas suffisante (54-57, 35 e ). Et que dire de l’excès d’individualisme de Taylor ? Mais le meneur brestois se faisait pardonner en retrouvant de l’adresse (63-62, 39 e ), dans un money-time les nerfs à vif. Un lancer-franc réussi pour Rouen (63-63) et un Ronnie Taylor à l’insolente réussite (65-63, 40 e ). Il restait une seconde et Cerdan faisait vibrer son cœur brestois.

samedi 8 décembre 2007







Le sixième élément

Brice Vounang s'est débattu avec la rage d'un Lion indomptable aux griffures saignantes, samedi face à Besançon. L'intérieur Camerounais du SPO Rouen n'a cessé de rugir tout au long de la rencontre, participant allègrement à la victoire de son camp (80-76). Lancé précipitamment dans la mêlée au bout de quatre minutes à la place de Toffin, un doigt en vrac, l'ancien joueur de Verviers Pepinster en Belgique a tout de suite trouvé bon tempo.
En moins de deux minutes, il avait déjà réalisé une interception, inscrit 5 points en s'extirpant de la nasse pourtant gluante, provoqué une faute et rabattu un rebond offensif vers un partenaire. Il n'est jamais descendu de son piédestal et a rendu sa meilleure ligne de stats depuis le début de saison (15 points à 7/13, 6 fautes provoquées, 8 rebonds, 3 interceptions et 2 passes), le tout en 28' 30", son plus important temps de jeu en 12 rencontres. « Je ne peux pas dire que j'ai mieux défendu que d'habitude. Tout le monde sait que pour gagner, il ne suffit pas de marquer des points, il faut surtout empêcher l'adversaire d'en mettre.
Samedi, J'ai surtout eu la chance d'être à chaque fois dans les bons coups. »

« Une main exceptionnelle »

Cette analyse corrobore les propos de son entraîneur Michel Veyronnet qui décrit un joueur « intelligent, honnête et humble. L'avantage avec lui, c'est que les règles ne changent pas dès lors qu'elles ont été posées.» Titulaire une fois sur deux la saison passée (12,9 points et 6,8 rebonds de moyenne en 23 minutes), Brice Vounang a accepté cet été d'endosser le costume de sixième homme, le premier à sortir du banc. « J'ai un boulot à faire… Il n'y a aucun problème. Le coach manage, il gère son effectif. Il doit vouloir pouvoir compter sur moi dans les moments stratégiques. » Notamment en deuxième partie de match lorsque les défenses se relâchent sous le double effet des fautes et de la fatigue. « Il est plus efficace dans ce rôle, souligne le coach. Il peut faire valoir ses ressources physiques en fin de partie. »
Son adresse, la sixième du championnat (59,8 %), fait alors merveille. « Il est doté d'une main exceptionnelle », s'enthousiasme Michel Veyronnet. Une seule fois, lors de la 2e journée à Nantes, il n'a pas obtenu la moyenne (3/7 soit 43%), une semaine après avoir tutoyé la perfection devant Boulazac (7/9 soit 78 %).
Michel Veyronnet prédit à Vounang, 25 ans depuis lundi, une carrière de très haut niveau si d'aventure « il parvient à mettre ses jambes au niveau de sa main. Il a le potentiel pour la Pro A, voire plus, même l'Euroligue. Il doit prendre conscience que la dimension physique n'est pas à négliger. » L'intéressé fait semblant de ne pas capter le sens du message. « Un entraîneur ne peut jamais dire qu'un joueur est parfait car il veut toujours l'amener à donner plus, à s'améliorer sur ci et ça. »

ALAIN GESLIN
Samedi le 08 décembre 2007








Basket-ball : Brest veut battre le leader pour confirmer le renouveau

Pro B. Brest - Rouen, samedi (20 h).

Relancé par ses succès devant Saint-Étienne et Quimper, l'Étendard veut enfoncer le clou face aux Normands.

• ROUEN PREMIER DE LA CLASSE. Alors que les deux villes joutent actuellement au Salon Nautique pour la promotion de leur rassemblement estival de vieux gréements, Brestois et Rouennais se croiseront à nouveau ce soir sur le parquet de Cerdan. Des retrouvailles entre deux clubs amis, compagnons de montée en Pro en 2004 et de relégation en Pro B l'année suivante. Des deux, c'est cette fois Rouen qui a pris le meilleur départ, ses 10 victoires lui permettant de pointer en tête après 12 journées. « Leur position actuelle ne me surprend pas du tout, estime Franck Vérove. C'est une équipe qui est très bien coachée, qui possède de très bonnes individualités et un collectif bien rodé. En plus, en ce moment, ils débordent de confiance. Pour espérer les battre, il faudra que l'on soit capable de rééditer le même match que contre Quimper, avec un peu plus d'intensité. »

• LA SATISFACTION QUIMPÉROISE. En allant s'imposer dans la salle de l'Ujap lors du derby, l'Étendard a frappé un grand coup, samedi. D'autant que les Brestois y ont ajouté la manière, faisant preuve de maîtrise durant la majeure partie de la rencontre. « Les deux équipes ont livré un match de haut niveau, que ça soit offensivement ou défensivement, souligne Franck Vérove. Le point positif pour nous, c'est que l'on a réussi à garder le contrôle du match jusqu'au bout. Avec le public quimpérois qui poussait, on aurait pourtant pu craquer en fin de partie. Mais on a tenu. C'est un signe de ressources morales. »

• MARGE DE PROGRESSION. L'Étendard va mieux, c'est un fait. Et depuis l'arrivée de Mike Bell, le club finistérien est même invaincu. De quoi réjouir Franck Vérove, qui souligne que son intérieur US en a encore sous la semelle. « C'est un très bon joueur, et il n'est pas encore à 100 % de son potentiel aujourd'hui. Il est arrivé un peu fatigué physiquement. Il faudra être patient, un peu comme pour Lavar (Simmons). Mais quand ces deux-là seront totalement prêts, ça fera mal... Ils sont très complémentaires avec Christopher (Cologer). Notre point faible était à l'intérieur. Mais aujourd'hui on possède un point de fixation, et cela a du coup rééquilibré toute l'équipe. »

• SÉRIE EN COURS. Restant sur deux succès consécutifs, Brest s'est enfin relancé après sa triste série de quatre défaites consécutives. Un renouveau qui donne du baume au coeur, et qui inspire même de nouveaux challenges. « Si on peut maintenant aller jusqu'à la trêve en restant invaincu, on aura fait oublier ces quatre défaites consécutives, qui ont quand même laissé quelques traces dans l'esprit des joueurs » avance Franck Vérove. Le manager général brestois laisse au passage transparaître la renaissance des ambitions de l'Étendard. « Si on est battu par Rouen samedi, ils vont nous décrocher et on aura beaucoup de mal à les rattraper par la suite. Si on les bat en revanche, ils seront à trois défaites, et cela nous laissera la possibilité d'y croire encore pour aller décrocher cette première place... »

Ouest-France




PRO B. ETENDARD DE BREST - SPO ROUEN, CE SOIR (20 H), SALLE CERDAN

Déstabiliser l’armada rouennaise

En s’alliant, bien malgré eux, pour le meilleur et pour le pire il y a trois ans, Brestois et Rouennais sont passés par tous les stades dans leur relation aussi tumultueuse que fusionnelle. Mais, ce soir, le classement verra le lougre brestois (6 e ) en découdre avec l’armada rouennaise (1 e r ). Un hors d’œuvre de l’été prochain, en quelque sorte...

BEAU FIXE.
Parmi les nombreux dénominateurs communs entre l’Etendard et le SPO, incontestablement, il y a l’excellente humeur du moment : « Ça va plutôt pas mal, il y a plus malheureux que nous », explique Michel Veyronnet. « Ça va tranquillement, on est plus serein et plus souriant », note Ron Stewart. Aucun des deux coachs ne mettant de pression particulière sur son équipe pour ce match, on risque donc d’assister à une rencontre ouverte : « C’est le leader, une victoire constituerait un bonus pour nous », ajoute l’entraîneur de la « Breizh Team ».

DANS LA SPIRALE.
Alors que Rouen reste sur un probant retournement de situation devant Besançon (80-76), l’Etendard l’a emporté, de façon historique, pour la première fois à Quimper, samedi dernier (73-76) : « Ça nous a donné le sourire pour bien nous entraîner toute la semaine mais la page est tournée. Rouen, c’est le premier du classement et c’est un autre calibre que Quimper et que le Rouen de l’an passé, même. L’ensemble du groupe, joueurs et staff technique, est à redouter car ils ne sont pas du tout en tête du championnat par hasard. Et, en plus, ils sont en confiance... », analyse Ron Stewart.

BELL SONNE JUSTE.
Si Lavar Simmons produit l’effet attendu sur le jeu intérieur de l’Etendard en lien avec ses saisons précédentes, les prestations de plus en plus satisfaisantes du néo-brestois, Mike Bell, comble, pour le moment, son entraîneur : « Je pense que c’est un garçon qui a un bel avenir devant lui car c’est un bosseur. Il possède une qualité rare, celle du discernement, c’est-à-dire de savoir exactement quoi faire au moment où il faut le faire. Je dois dire qu’il apporte ce que l’on attendait car il est un complément idéal des trois autres intérieurs avec lesquels il peut évoluer indifféremment », souligne Ron Stewart.

GRAIN DE SABLE.
La force d’un leader est d’être une sorte d’Everest que l’adversaire ne sait comment aborder. Pour Ron Stewart, le salut brestois ne pourra se situer que dans un désagrégation du collectif rouennais : « Ils ont de fortes individualités comme Dorsey, Williams ou Vounang, et surtout, un collectif parfaitement huilé qui évolue à un rythme mécanique. Si on parvient à mettre un grain de sable dans cette belle mécanique, on peut passer », espère le coach brestois.

R. G.