mercredi 10 octobre 2007

ST VALLIER - SPOR : 82 - 91



Rouen avec de l'orgueil





Moncade et les Rouennais ont logiquement gagné hier soir dans la Drôme (photo PQR/Le Dauphiné Libéré/Stéphane Marc)



Douze jours après avoir coulé sur les bords de Loire devant Nantes, le SPO Rouen s'est remis à flot avec aplomb hier lors de son deuxième déplacement de la saison, à quelques encablures du Rhône cette fois, aux dépens de Saint-Vallier (82-91), un promu toujours bredouille en quatre sorties. La performance normande n'en est pas moins significative car les Drômois avaient très honorablement résisté lors de leurs trois premières apparitions, à domicile (-7 devant Saint-Etienne) comme à l'extérieur (-7 à Quimper et -4 au Portel).
Les Rouennais ont eu le mérite de réagir à un terrible passage à vide au milieu du second quart, démontrant un orgueil dont ils avaient été dépourvus à Nantes.
Pour la seconde fois en quatre jours, le banc a étalé des faiblesses, seul Elisabeth-Mesnager s'est hissé au niveau du cinq majeur.


Froid d'entrée



Les Rouennais avaient jeté un froid d'emblée, rassemblés derrière leur meneur Moncade, perforant au cœur de la raquette et avisés sur ses passes.
Toffin s'impose alors dans la peinture, tandis que Williams et Dorsey canardent avec justesse derrière la ligne des 6,25 m (7-14, 5e). La sortie de Toffin crée un vide que Vounang (6e), malheureux au tir (0/1) comme dans la conservation (2 pertes), ne parvient pas à combler. Dorsey a beau se démener pour deux, au contre sur Brooks puis à l'interception, les Dromois recollent (20 points après 20 minutes), à Brooks, Prskalo et surtout Montagne, imperturbable à trois points (2/2).
Un ballon arraché par Thomas permet à Saint-Vallier de revenir à hauteur (30-30, 13e) puis de passer devant à la faveur d'un pressing qui déboussole Liorel et compagnie (41-30, 15e). Le ballon brûle les mains des Normands (11 pertes en première période), incapables d'assurer plus de deux passes consécutives. Il faut le retour des tauliers, Williams et Moncade, pour stopper l'hémorragie, interrompre un 16-0 concédé en moins de 4 minutes. Résultat: 0-13 avec une activité débordante de la part de Thioune (6 points d'affilée).
Porté par 63% d'adresse à cet instant (5/5 pour Williams), le SPOR profite de ce coup d'accélérateur pour virer en tête à la pause (42-43). Lancé dans l'arène, Vounang perce enfin les mystères de la défense locale, de plus en plus obligée de céder à des artifices pour enrayer les initiatives du Camerounais et des Rouennais en général (50-55, 25e). Seulement, la mécanique déraille encore de manière précipitée et cède sur les contres chirurgicaux (57-55, 27e). De nouveau, Moncade se charge d'éteindre l'incendie, avec le concours précieux de Thioune, son émule à 3 points (59-63, 30e). Le meneur de jeu du SPOR tire amplement profit d'une faute antisportive infligée à Broncheray pour creuser l'écart. Tapis derrière l'arc, Toffin et Dorsey enfoncent les Drômois à six minutes de la fin (62-73). Et le SPOR rafle la mise. Logiquement.




LA STAT
18
C'est le nombre de points inscrits par Frédéric Moncade, le meneur du SPOR. Il n'a converti que 4 shoots sur 10 mais il a marqué 8 de ses 10 lancers francs. En outre, il a pris 7 rebonds et donné 4 passes.




DE NOTRE ENVOYE SPECIAL A SAINT-VALLIER, ALAIN GESLIN