vendredi 26 octobre 2007

THIOUNE DEVANT SES JUGES










Cheikhou Thioune, ici au contact d'Avramovic lors du premier match amical contre Le Portel, a donné un coup de tête à Recoura au cours de la deuxième confrontation (photo Jean-Marie Thuillier)




THIOUNE devant ses juges


Les faits
Le 12 septembre, le SPO Rouen dispute un match de préparation sur le parquet du Portel, l'un des promus en Pro B qu'il avait accueilli le 29 août aux Cotonniers. En cours de match, Cheikhou Thioune, l'ailier sénégalais du SPO Rouen, donne un coup de tête qui brise le nez de Benjamin Recoura. « J'avais bien défendu sur lui et ça l'avait énervé, raconte le Normand. Il m'a donné deux trois coups dans le ventre pour me repousser. Après, il m'a insulté deux fois, en me traitant de fils de p… Il s'est ensuite avancé vers moi énervé, j'ai tourné la tête et je l'ai heurté avec le côté du crâne pour me protéger, par réflexe. »
Opéré, Recoura a été tenu à l'écart des parquets pendant trois semaines. Le visage enserré par un masque de protection, il a repris la compétition lors du déplacement à Evreux comptant pour la 4e journée, le 9 octobre. " Le Portel s'agite de façon stérile, soutient Michel Veyronnet, le coach rouennais. Recoura n'est qu'un petit provocateur."
Je n'excuse pas le geste de Cheik mais je ne comprends pas qu'on en fasse une telle histoire…Le Portel manque d'expérience par rapport à une telle situation. »
La procédure
Prévue vendredi dernier, la réunion de la commission juridique et de discipline de la fédération française a été repoussée d'une semaine, afin d'éviter l'absence de ses membres à cause de la grève des transports. Saisie des faits par le club nordiste, la Ligue Nationale de Basket a transmis le dossier au secrétaire général de la Fédération qui l'a dirigé vers cette commission, seule habilitée à statuer puisque cet incident s'est produit lors d'un match « amical ».
La décision est susceptible d'un appel suspensif devant la chambre d'appel de la Fédération, puis devant le CNOSF et enfin devant un tribunal administratif. Les conséquences
Une large palette de sanctions est à la disposition de la commission. Elles vont du simple avertissement, à la suspension ferme ou avec sursis pour un match ou plusieurs, jusqu'à la radiation. « On n'ira pas jusque-là, ce n'est arrivé qu'une fois pour un cas de fraude », commente Jean-Yves Marchand, chargé d'instruction auprès de la commission. La sanction sera notifiée à l'intéressé et aux clubs selon le bon gré de l'instance. Elle voudra peut-être faire au plus vite pour éviter des retrouvailles houleuses dès demain en championnat, au Portel . « Il est certain que notre public ne sera peut-être pas trop sympa avec Cheikhou», souligne l'entraîneur Arnaud Ricoux qui n'a pas souhaité que Recoura s'exprime devant la presse.
A. G.
Vendredi le 26 octobre 2007