lundi 22 octobre 2007

ARTICLES SUR UJAP QUIMPER - SPO ROUEN






Basket-ball : La mission pour Quimper était presque impossible
Pro B. Quimper - Rouen : 72-85. Dominée dans la raquette par d'athlétiques Rouennais, l'Ujap s'est bien battue, mais a fini par céder sur la fin.
François Péronnet, le coach quimpérois se refusait courageusement à chercher des excuses pour expliquer cette 3e défaite consécutive de son équipe contre Rouen, samedi soir. Non, cette profondeur de banc insuffisante et un secteur intérieur handicapé par les absences conjuguées de Whorton et de Yates n'étaient pas bonnes à prendre pour l'expliquer. « Il faut faire face à ces situations, même si elles ne sont pas simples à gérer. On est cinq contre cinq sur le terrain. On doit faire avec les moyens qu'on a le jour du match. » Situations qui sont les aléas d'une saison pour toutes les clubs, comme le soulignait Nicolas Strunc, un de ses deux seuls intérieurs rescapés, avec Julien Gestron, héroïque sous les panneaux, mais débordé sur la fin par la masse athlétique de ses collègues rouennais. « Chaque équipe subit ce genre de choses dans un championnat. Si on ne veut pas dire que c'était mission impossible, ce soir, car on peut toujours combattre, ça a quand même été très difficile. »
Victime d'un gros déficit de poids et de taille dans la raquette qui s'est traduit par une domination territoriale aux rebonds surtout offensifs des Normands, les joueurs de Péronnet ont mis tout leur courage en contre-partie. « La vaillance de mes joueurs est à souligner comme depuis le début, mais elle ne suffit pas. » D'après son intérieur, Julien Bestron, auteur de son meilleur match avec l'Ujap (18 pts, 7 tirs sur 8 réussis, 6 rebonds, 21 d'évaluation), il y avait quand même de quoi avoir des regrets. « On perd le match sur des erreurs dont on est reponsable. » L'ex-espoir angevin ne se cache pas derrière le petit doigt. « Même diminué face à Rouen au complet, on peut gagner ce match. Notre défense et les rebonds nous font perdre. » Lui non plus ne veut pas entendre parler des absents. « Ce n'est pas Rouen qui gagne, c'est nous qui perdons ce match, en faisant trop d'erreurs. »
Une analyse qui rejoint celle de son coach, mais que ne partage pas Michel Veyronnet, le technicien rouennais. « J'avais demandé aux joueurs d'éviter de laisser Quimper tomber dans l'euphorie jusqu'à la mi-temps. Après on verrait bien si on était capable de dérouler. » Seulement 7 balles perdues et 3 rebonds offensifs cédés à l'Ujap, 52 % de réussite aux tirs, Il n'a pas été déçu par son équipe. A part deux petites minutes de flottement en début de seconde période rattrapées par un temps mort salvateur, la soirée a été rouennaise. « On a toujours contrôlé le match. »
En progrès malgré les circonstances dans le jeu intérieur et toujours aussi investis, les Quimpérois, à l'image de Fred N'Kembe promettent pourtant des jours meilleurs. « 40 minutes à sept ou huit, c'est compliqué. Quand tu joues sans droit à l'erreur, c'est dur. Mais au complet, les yeux dans les yeux, on joue largement ce genre d'équipe. » Reste à savoir quand l'affaire Whorton trouvera son épilogue. Le président Quémard a promis du nouveau dans le courant de la semaine.
Yannick LE TUTOUR.


UJAP QUIMPER - SPO ROUEN : 72-85
(18-23 ; 14-15 ; 19-21 ; 21-26).
UJAP QUIMPER : 24 tirs réussis sur 46 tentés dont 8 sur 21 à 3 pts ; 16 lancers francs sur 24 ; 25 rebonds (Bestron, 6) dont 3 offensifs ; 11 balles perdues ; 16 passes décisives ; 15 fautes personnelles.
Lecroc (6), Landu (2), Thomas (2), Bestron (18), Tensorer (14), Mipoka (7), Strunc (7), Nkembe (16). Ent. F. Péronnet.
SPO ROUEN : 37 tirs réussis ur 71 tentés dont 6 sur 24 à 3 pts ; 5 lancers francs sur 6 ; 37 rebonds (Vounang, 8) dont 13 offensifs ; 7 balles perdues ; 16 passes décisives ; 20 fautes.
Liorel (5), Dorsey (17), Williams (12), Thioune (9), Moncade (16), Elisabeth-Mesnager (6), Toffin (8), Vounang (12). Ent. M. Veyronnet.
Ouest-France










Le SPO Rouen s'entête
Homogènes, Toffin et les Rouennais ont bien négocié la difficile étape quimpéroise
En l'emportant à Quimper, samedi soir (72-85), le SPO Rouen a gardé la tête du championnat Pro B. Avec sérieux et rigueur, la formation rouennaise n'a jamais réellement tremblé pour s'imposer en toute logique. Si le score est resté serré pendant trois quart-temps, l'entame du quatrième quart-temps assomma littéralement les Bretons qui ont compté d'un seul coup dix-sept longueurs de retard (53-70). Michel Veyronnet, l'entraîneur reste toutefois très mesuré sur ce succès acquis, il est vrai dans des circonstances favorables aux Normands.
« Restons modestes. Quimper était affaibli à l'intérieur avec la mise à pied de l'Américain John Whorton, et le Jamaïquain Ronald Yates, touché à l'entraînement qui est un sacré joueur. Nous avons profité de cette faiblesse pour enfoncer la défense quimpéroise tout en sachant qu'il n'est jamais facile de s'imposer ici. Nous connaissons les qualités de cette formation qui ne baisse jamais les bras. »
Veyronnet : «Sérieux et consistant »
Difficile de démarquer tel ou tel joueur de ce groupe rouennais. Chacun à sa façon a fait le métier sans en faire plus.
L'intérieur Brice Vounang a progressivement fait la loi sous les panneaux adverses, les tirs extérieurs de Dorsey et Williams ont été réussis au bon moment. En résumé, Rouen a présenté une belle copie s'affirmant au fil des minutes. Boris Elisabeth-Mesnager, qui évoluait l'an passé en Bretagne, était assez fier de ce succès. « Nous avons fait un match solide en cassant le rythme. Si les Quimperois deviennent euphoriques, ils deviennent difficiles à contenir. La clé de la victoire était de bien tenir en défense, même si on prend des shoots extérieurs. » Il remarque aussi le tournant du match juste après la pause. « On est en difficulté deux minutes après le retour sur le parquet. Nous sommes tombés dans le piège du jeu extérieur et Quimper est passé devant. Michel Veyronnet a demandé immédiatement un temps mort pour nous recadrer et de là nous avons de nouveau attaqué à l'intérieur. C'était la solution, d'autant que physiquement, nos adversaires ont craqué au début du quatrième quart-temps. Cette victoire nous donne de la confiance avant d'aborder une série de matches plus difficiles. »
Le coach ne s'enflamme pas. « Nous sommes premiers. Nous n'allons pas faire la fine bouche, mais nous avons affronté des adversaires a priori faciles. Il fallait vaincre quand même et c'est bien de se retrouver dans cette position avant la suite qui s'annonce beaucoup plus délicate avec une série de trois rencontres vraiment pas faciles à aborder au Portel, face à Bourg, puis à Chalons. J'ai vu un match sérieux, consistant avec 52% de réussite aux tirs, que nous avons toujours contrôlé, mis à part deux minutes. C'est pas mal. »
De notre envoyé spécial à Quimper, Loic POTIER
Lundi le 22 octobre 2007