samedi 1 décembre 2007

SPO ROUEN - BESANCON: LE MATCH REVELATEUR






Le SPO Rouen au top

Le basket abonde de statistiques. Après onze journées, soit presque un tiers de la compétition, elles confirment que la présence du SPO Rouen en tête du classement ne doit rien au hasard. Les Normands, qui reçoivent Besançon ce soir, pointent en tête dans l'essentiel des lignes significatives.

L'offensive à outrance

Cette saison, le SPOR ne s'est pas abrité derrière une défense de fer pour tracer sa route comme ce fut le cas lors de son exercice le plus réussi en Pro B (72,1 points de moyenne encaissé en 2004-2005). Chemin faisant, il exhibe son talent offensif avec une moyenne de 83,4 points, la 2e derrière Nantes qui a cependant disputé un match de plus, à 99 points mardi dernier (85,8 de moyenne). « Même si l'offensive nous réussi pour l'instant, nous sommes parfois énervés par des erreurs ou des manques défensifs », note David Dubosc, l'adjoint de Michel Veyronnet. « L'offensive n'est pas un handicap, affirme ce dernier. Bien sûr, un coach aime protéger son cercle mais je ne suis pas mécontent de notre style.

Victorieux à neuf reprises, le SPOR a marqué 79 points au minimum (contre Saint-Etienne) et 96 au maximum (au Portel) pour une moyenne de 86,2 points. Il a concédée ses deux seules défaites à Nantes et à Châlon-en-Champagne où il n'a pu inscrire que 70 et 72 points.
Cette volonté d'attaquer le cercle adverse transpire lorsqu'on examine la moyenne des fautes provoquées. Le SPOR se situe juste derrière Nantes avec une moyenne de 22,9 par match. Les Rouennais ne se contentent pas de shooter, ils le font aussi avec dextérité à deux points (57,6 % de réussite), devançant l'ALM Evreux (56,5 %) et Poitiers (56,2%). Sixièmes à 3 points (36 %), ils mènent cependant le bal à l'adresse générale, toutes distances confondues (50,4 %) devant Brest (50 %) et Evreux (49,4 %). « Elle peut se perdre très vite avec des défaites, constate David Dubosc. Aujourd'hui, elle est là parce que nous sommes en confiance. »

Un collectif bien huilé

Au SPO Rouen, n'importe lequel des neuf professionnels est capable de délivrer une passe décisive. Ainsi le pivot Brice Vounang a déjà servi 8 caviars. Son compère Toffin est encore un peu plus altruiste (12). Avec un temps de jeu moindre, Elisabeth-Mesnager (14) et Le Pellec (15) se fondent parfaitement dans l'ensemble. « Nous avons la chance d'avoir des garçons qui savent lire le jeu, estime Dubosc. La coordination est bonne, chacun sait où se trouve l'autre. C'est notamment parce que plus de la moitié des gars se connaissent depuis la saison passée. A nous de l'améliorer dans certains secteurs, la défense et le rebond (8e rang) en particulier. »

Des joueurs d'influence

Avec 94,9 d'évaluation collective de moyenne, le SPO Rouen apparaît à la 2e place de ce classement juste derrière Nantes (95,3). Pas moins de quatre Rouennais figurent dans le top 20 des joueurs les plus complets : Dorsey (17,4, 6e), Thioune (15,3, 16e), Moncade (15,3, 17e) et Williams (15,2, 20e). Le SPOR peut se reposer sur Moncade, un meneur de premier plan, 4e passeur du championnat (4,6 de moyenne). « Fred a pris une autre dimension cette saison, assure Michel Veyronnet. Il a fait de cette équipe son équipe. Il a carte blanche pour la mener dans le haut de tableau.»

Pas toujours avisé en matière de recrutement depuis son passage en Pro A, le club a par ailleurs décroché le gros lot avec les ailiers Thioune et Dorsey. Michel Veyronnet estime carrément qu'ils « ne sont pas loin d'être les deux meilleurs du championnat ».

A. G.
Samedi le 01 décembre 2007
Besançon se cherche

Relégué sur le fil en Pro B au printemps dernier, Besançon s'est donné les moyens de s'en extirper dès cette saison avec un budget de 2,4 millions d'euros. Le club a enrôlé des valeurs sûres comme Schmieder, Kennedy, Simon Darnauzan et Waleskowski, 3e marqueur du championnat (18 points de moyenne).
Sous la direction de Germain Castano, la formation du Doubs n'a cependant pas pris le départ espéré. La sixième défaite en dix matches, enregistrée à Saint-Etienne (79-76) le 16 novembre, lui a été fatale. Il a été remplacé par Sylvain Lautié, l'ancien coach de Levallois, qui a débuté son mandat par un large succès devant Quimper la semaine passée (71-54).
Pour remplacer Prosper Karangwa, parti se ressourcer à Vichy, le club du Doubs vient d'engager l'Américain Kevin Hamilton, qualifié dès ce soir. Cet arrière de 25 ans évoluait la saison passée en Pologne, à Polpak Swiecie (13 points, 4,5 rebonds, 3,8 passes en 30 minutes de moyenne).