jeudi 20 décembre 2007

LE SPOR LEADER A LA TREVE !






Rouen garde le cap

A Reims, la galère se poursuit. Au SPO Rouen, l'euphorie se prolonge. Les Normands ont néanmoins sèvérement ramé devant la lanterne rouge, en voie de guérison depuis quatre matches comme le prouvaient ses succès à domicile devant Aix (87-68) et Saint-Etienne (100-92). Sous la mitraille en première période, les Rouennais sont parvenus à franchir l'obstacle grâce à l'activité de Williams dans le final et un arbitrage vigoureusement contesté par les locaux à 13 secondes de la fin (88-97).
Les Normands achèvent l'année avec le titre honorifique de champion d'automne. Certes, la 15e journée ne sera pleinement bouclée qu'en fin de semaine mais ils savent déjà à quoi s'en tenir. Bourg-en-Bresse se présente aujourd'hui comme leur principal rival. Cet adversaire doté d'une force de frappe considérable les surveille un point derrière.

A la reprise en janvier, les Normands passeront d'entrée deux tests, à domicile devant Poitiers, la révélation du moment, puis à Limoges dont les résultats ne sont pas en concordance avec les ambitions.
Hier soir, les Normands n'ont pas entamé la partie sous un jour très flamboyant (6 pertes de balle dans le premier quart-temps, 55 points encaissés à la pause). En panne d'inspiration en attaque, ils offrent une défense perméable, débordée par des passes dans l'espace dont fait moisson le massif Bradford (9 points). Le SPOR peut cependant tabler sur la précision de Thioune à trois points puis sur son sens de l'anticipation et enfin sur sa présence sous le panier pour rester dans l'allure (17-17, 8e).
Dorsey creuse l'écart (17-20) mais cette avance plonge les Rouennais dans le néant. Grâce aux anciens Rouennais Chery et Silvers, Reims leur passe un 7-0 sur le corps (25-20, 10e). Patauds, les Normands gâchent une contre attaque toute cuite, laissant les Champenois prendre leurs aises (30-24, 13e). Le duo Thioune-Dorsey ne l'entend pas de cette oreille et redresse la barre en moins de trois minutes (36-36, 15e). Le SPOR a beau trouver des solutions dessous, il galope quand même après le score car les Rémois, souvent libres comme l'air en périphérie, sont frappés par la grâce à trois points (9/14 à la mi-temps soit 64% de réussite). Dans les cordes à la 18e minute (51-41), le SPOR (49% de réussite) profite de la fantaisie de Le Pellec (4 points), des fautes arrachées par Thioune et de la densité physique d'Elisabeth-Mesnager pour revenir en jeu (55-51, 20e).
Moncade, effacé jusqu'alors, expédie à son tour un missile dans le mille, avec le concours d'un rebond heureux (59-58, 23e). Contorsionné sous le panier, Wiliams met le SPOR sur orbite, bientôt suivi par Thioune qui hérite de trois lancers francs pour une faute de Chery (58-62, 25e).
Seulement, Reims remet les gaz et profite d'une faute antisportive de Williams pour déclencher la liesse dans les tribunes (76-69, 30e).
Comme d'habitude, Dorsey prend ses responsabilités au nom des siens, secondé par...Thioune (81-84, 37e). Toffin participe aussi activement avec des rebonds défensifs et des contres destructeurs. Les équipes se rendent coup pour coup (86-88, 39e). Jusqu'à 13 secondes de la fin, quand l'arbitre inflige une faute à Silvers en train de remonter le ballon alors que Thioune porte le SPOR vers le succès, parachevé par Moncade au lancer franc. Ouf!
Dorsey et Thioune renversent la vapeur
DE NOTRE ENVOYE SPECIAL A REIMS, ALAIN GESLIN
Jeudi le 20 décembre 2007

Dubosc et Toffin, les anciens Rémois
David Dubosc, l'assistant de Michel Veyronnet l'entraîneur du SPO Rouen, était en pélerinage hier à Reims où il a évoluait lors de la saison 2000-2001 en Pro B. Il avait disputé 29 rencontres et inscrit une moyenne de 3,3 points. L'intérieur Benoit Toffin a lui aussi porté les couleurs du club champenois en Pro A 2004-2005.


Le SPOR en vacances
De retour de Reims dans la nuit dernière, les Rouennais bénéficient de dix jours de vacances. Ils reprendront le chemin de l'entraînement le dimanche 30 décembre à 16 h 45. L'Américain Ronald Dorsey va profiter de cette trêve pour aller se ressourcer dans sa famille à Detroit, d'autres iront s'oygéner au Sénégal, au Maroc, à Prague ou sur l'île de la Réunion. Les Normands disputeront leur premier match le mardi 8 janvier aux Cotonniers devant Poitiers, en match décalé de la 16e journée.

Veyronnet : « On a failli prendre une bûche »
Michel Veyronnet (entraîneur du SPO Rouen) : « J'avais demandé comme cadeau la victoire et nous avons failli prendre une bûche de Noël. En défense, c'était porte ouverte.
Nous avons proposé 39 minutes indigentes et nous sommes passés devant dans la dernière que nous n'avons pas maîtrisé. Sur l'action sanctionnée par l'arbitre, Silvers remonte la ballon. Thioune lui pique par derrière, Moncade le prend et le redonne à Thioune. Silvers s'énerve contre l'arbitre et prend une disqualifiante. Trazel reste Trazel, un mec capable de faire basculer un match dans un sens comme dans l'autre. C'est un avertissement sans frais. Seulement, nous aurons du mal à garder notre place en jouant comme ça.
Cela dit, ne faisons pas la fine bouche car il y dix sept équipes derrière nous. »
Frédéric Moncade (meneur de jeu du SPO Rouen) : « C'est nous qui sommes allés chercher ce succès car nous sommes revenus de -7 (81-74, 33e). Nous avons fait ce qu'il fallait sur le plan défensif au bon moment. Aujourd'hui, la seule chose importante, c'était la victoire. On a su aller la chercher. Nous sommes tous fatigués, moi même j'ai des douleurs au dos et je boitais un peu. »








Forcément rageant !

REIMS. – Rouen bat Reims 97-88 (20-25, 31-30, 18-21, 28-12). Arbitres : MM. Lepercq et Hosselet. 1.100 spectateurs. REIMS : 33 paniers sur 65 tirs dont 12 sur 22 à trois points. 10 lancers sur 15. 13 passes décisives (Mangin 10). 34 rebonds (Bradford et Ukeagu 9). 13 balles perdues. 17 fautes. Eliminé : Silvers (disqualifiante, 40e). Cinq de départ : Mangin 8, Ukeagu 17, Silvers 9, Chéry 15, Bradford 24 puis Rigaux 8, Dos Santos 3, Jannel 4. ROUEN : 35 paniers sur 72 tirs dont 9 sur 24 à trois points. 18 lancers sur 21. 18 passes décisives (Moncade, Elisabeth-Mesnager 4). 37 rebonds (Thioune 8). 10 balles perdues. 17 fautes. Cinq de départ : Dorsey 23, Thioune 28, Moncade 8, Elisabeth-Mesnager 9, Toffin 6 puis Liorel, Williams 7, Le Pellec 4, Vounang 12.

MICHEL VEYRONNET ne cachait pas son soulagement. « J’avais demandé un beau cadeau de Noël, ça a failli se transformer en une énorme bûche dans la tronche ! », lançait le coach rouennais. Dans une fin de match houleuse, animée par une décision arbitrale douteuse et une disqualifiante contre Silvers, les Rcébistes ont vu s’envoler une victoire qui semblait leur tendre les bras. « On n’avait plus de gaz à la fin, analysait Rodrigue MBaye. Ceci et la frustration expliquent cette fin de match agitée ». Passé près de l’exploit, le RCB part en vacances avec des regrets dans les valises.

D’ATTAQUE ! (25-20)
Bradford et Ukeagu à la manœuvre permettent au RCB de réaliser la meilleure entame (7-3, 2e). Le pivot rémois, qui prend aisément le dessus sur Toffin, insiste sous le cercle mais Thioune ramène les siens à coup de bonus (9-9, 4e). L’ex-Carolomacérien est quasiment le seul à répondre à la paire Bradford-Ukeagu (13-13, 5e puis 17-17, 7e) avant que Chery puis Silvers ne dégainent au-delà des 6,25m pour s’offrir un petit avantage (25-20).

RESOLUMENT OFFENSIF (55-51)
A l’image de leurs six paniers longue distance réussis en 10 minutes, les Rcébistes sont particulièrement efficaces face à la défense normande. Bradford, Silvers et Chéry rivalisent d’adresse. Pourtant, le Spor reste au contact (36-36, 14e). Trop tendres dans la raquette, incapables de nettoyer le cercle au rebond, les Rémois offrent de nombreuses secondes chances à Thioune et Cie. L’efficacité offensive continue malgré tout de faire la différence (62 % de réussite à la pause !). Les Rcébistes virent même à +10 (53-43, 18e) avant de céder du terrain en fin de quart (55-51).

RIGAUX SHOW (76-69)
Ouvert et débridé jusqu’ici, le jeu se ferme. Vraisemblablement recadrés dans le vestiaire, les hommes de Michel Veyronnet se montrent beaucoup plus agressifs en défense. Secoués, les Rcébistes encaissent un inquiétant 11-3 (58-62, 24e). Il faut deux bonus signés Rigaux et Chery pour stopper la série noire (66-62, 27e). Mieux, deux exploits individuels de Bradford et Rigaux, convertis à chaque fois en 2+1 avec, en prime, une faute antisportive contre Williams, relancent le RCB avant le dernier quart (76-69).

TRISTE FIN (88-97)
Dans les pas de Jannel et Ukeagu, les Rcébistes conservent tant bien que mal leur avantage (81-74, 33e). Moins en réussite, les hommes de Rodrigue MBaye forcent et déjouent. Les Normands en profitent pour conclure en contre-attaque et signer un 10-0 dans le sillage de Thioune et Dorsey (81-84, 37e). Mangin a la bonne idée de « planter » à trois points à l’entrée du money-time (84-86, 38e puis 88-90). Mais des lancers ratés par Bradford et une fin de rencontre tendue ont finalement raison du RCB. Forcément rageant.

Nicolas Roy