lundi 3 décembre 2007

Article Est Républicain: du tri à faire...

Différentes vidéos sur le match:

http://www.dailymotion.com/video/x3nmpe_spobesancon11207mpg_sport

http://www.dailymotion/missdu27180/video/x3nacj_video-12eme-journee-rouenbesancon-3_sport


http://www.dailymotion.com/missdu27180/video/x3nf09_video-12eme-journee-rouenbesancon1_sport





DU TRI A FAIRE...

Si sa situation n'était pas aussi préoccupante, le BBCD n'aurait pas à rougir de sa défaite concédée à Rouen, où l'on a vu des bonnes choses... et des moins bonnes. Le raccourci est simple, peut-être simpliste même: mais que ce soit avec Germain Castano ou Sylvain Lautié sur le banc, le BBCD ne parvient pas à s'imposer à l'extérieur. Et comme pour pousser le mimétisme un peu plus loin, Besançon s'est encore incliné de moins de 5 points (76-80) à Rouen. C'est la cinquième fois d'affilée en déplacement que le scénario se produit! à Poitiers (56-61), Boulazac (75-76), Aix-Maurienne (81-82), St-Etienne (76-79) et donc à Rouen (76-80) On trouvera cependant des circonstances atténuantes (l'absence de Christophe, quelques coups de sifflet controversés dans les moments chauds aussi) et des motifs de satisfaction. Même si... "Moi je ne connais qu'une seul chose positive, c'est la victoire", insistait Sylvain Lautié. Et le coach bisontin de pointer du doigt ces sautes de concentration qui ont coûté cher au BBCD: "On n'a pas fait assez d'efforts dans notre repli défensif. On n'a pas le droit de laisser autant de paniers faciles, de faire preuve d'autant de laxisme". Il est vrai que les guerriers vus la semaine passée contre Quimper avaient quelque peu perdu de leur esprit commando. Il est vrai aussi que cette fois c'est Rouen, le leader de proB, qui était en face. Et pour le BBCD, le problème a résidé dans l'incapacité à entraîner les normands sur un terrain qui n'était pas le leur, loin de leurs standards habituels. Car en inscrivant 80 points à 55% de réussite, la formation de Michel Veyronnet devenait difficile à manoeuvrer. Surtout que, habité par une confiance née au fil de ses neuf premières victoires, Rouen n'a eu aucun mal à "tuer" le match quand Besançon a pu se laisser rattraper par la "peur de gagner". Thérapie de groupe. Toute la prestation bisontine n'est cependant pas à jeter avec l'eau du bain. Kevin Hamilton a notament montré un visage convaincant pour ses débuts sous le maillot bisontin. Le BBCD a aussi livré des séquences particulièrement intéressantes offensivement, faisant notamment preuve de patience et de lucidité dans le second quart-temps. "On a été compétitifs contre la meilleure équipe du championnat", retenait Kevin Hamilton. Antwan Hoard se voulait également optimiste: "Malgré la défaite, on progresse petit à petit". On va finir par croire que cette défaite de quatre points concédée chez le leader pourrait avoir des vertus positives! "Il n'y a pas de défaites encourageantes, mais je pense qu'elle est... rassurante", glissait Simon Darnauzan. Dans le discours, cela ressemble comme deux gouttes d'eau à une vraie thérapie de groupe visant à retouver de la sérénité et à chasser les vieux démons! Cela donne aussi une idée du manque de confiance qui hante (qui hantait?) le BBCD jusque-là. Et s'il y a eu un mieux tangible sur les lattes au cours des dix derniers jours, la situation comptable de Besançon n'a guère évolué. Tant que les coéquipiers d'Adam Waleskowski enchaîneront victoire à domicile et défaite à l'extérieur -ce qui est le cas depuis neuf journées- le bilan restera sous la ligne de flottaison (5 victoires - 7 défaites). Et on ne vous parle plus, là, de la première place de la saison régulière que les rouennais consolident au fil des week-ends. Pour un peu, on va finir par croire que c'est sérieux...

HAMILTON A SEDUIT
Malgré la fatigue provoquée par le décalage horaire, Kevin Hamilton, débarqué dans l'Hexagone mercredi, s'est montré convaincant à Rouen. En débarquant à Besançon mercredi, Kevin Hamilton avait trois matchs pour séduire. Au terme du premier, l'arrière américain a incontestablement marqué des points. Au propre comme au figuré. Entré en jeu en fin de premier quart-temps, Hamilton a d'abord fait dans la sobriété. Ce qui ne l'a pas enpêché de prendre feu (9 points dont 2/2 derrière la ligne de 6,25m en trois minutes) pour propulser le BBCD en tête (32-40 16e). "Ca m'a plu" glissait Sylvain Lautié à chaud. "C'est propre, il est capable de faire de bonnes passes, il possède beaucoup de contrôle..." Déçu de n'avoir pu guider ses nouveaux partenaires vers la victoire (malgré ses 9 points, 4 passes et 2 interceptions en 22 minutes), Hamilton se disait capable d'apporter encore davantage: "J'espère faire beaucoup mieux. En tout cas je le souhaite. J'ai besoin de faire ma place dans cette équipe. C'était aussi la première fois de ma carrière que j'arrivais du banc, il a fallu que je prenne mes marques. Et je n'ai fait que deux entraînements depuis mon arrivée. Ca ira mieux dans les jours à venir, quand je ne ressentirai plus le décalage horaire". Et lorsqu'on s'interroge sur une éventuelle fatigue due au voyage effectué en début de semaine, Hamilton balaie l'argument d'un revers de bras: "J'étais peut-être un peu fatigué, mais ça ne doit pas être une excuse. C'est mon job..."

KENNEDY
sanctionné Gabe Kennedy était dans le collimateur des arbitres samedi soir, et dès le début de la partie quand M.Antz soupçonna le pivot bisontin de "flopping" (simulation) et menaça de le sanctionner d'une faute technique. Ce qui valut à Kennedy, pourtant bien placé, de ne pas provoquer deux fautes offensives rouennaises dans les minutes suivantes. Mais c'est sa cinquième faute, très sévère, qui restait en travers des gorges bisontines. A ce moment là, il ne restait plus que quatre minutes à jouer...

LE MANQUE DE ROTATIONS. Sylvain Lautié ne s'apitoiera jamais sur l'absence d'un joueur. C'est sa façon de penser. "Ce serait manquer de respect aux joueurs valides", disait-il vendredi. Il n'empêche, l'absence d'Anthony Christophe (entorse de la cheville gauche contractée vendredi), que l'on avait quitté sur un très bon match contre Quimper, a sans doute pesé dans la balance. Même si Eric Schmieder, qui a suppléé Simon Darnauzan dans le rôle de meneur, réussit de bonnes choses à ce poste. Surtout, samedi, Besançon a joué à sept (à huit si l'on retient les 30 secondes de jeu accordées à Yasine Makhoukh) ce qui faisait dire à Michel Veyronet, le coach rouennais, que la profondeur de banc avait eu une réelle importance. Il est vrai que Martin Le Pellec (11 points en 22 minutes) et l'actif Boris Elisabeth-Mesnager avaient été précieux dans les rotations.

Est Républicain