lundi 26 novembre 2007

ROUEN GAGNE A ST QUENTIN ET RESTE LEADER



<--- LES STATS COMPLETES (Merci à Josette et Bernard)

<--- Présentation de Rouen sur programme (vous remarquerez qu'on est en Pro A !)















LIEN POUR PHOTOS DU MATCH







Des malaises qui perdurent

Un Tillon qui ne joue pas, un Ipouck qui joue peu, un Gilbert transparent, etc. Les malaises sont multiples au sein d'un SQBB désormais relégable.Que faire ? Que faire de plus ? Un changement d'arrière américain (Gilbert contre Neal) et une vaste explication dans le vestiaire n'ont quasiment rien résolu. La venue d'un leader autrement plus serein et équilibré ne constituait certes pas une occasion rêvée de sortir du tunnel. Mais au terme d'une défaite somme toute «honnête» samedi contre Rouen (70-80), les signes d'amélioration sont quasi inexistants.Menés de 17 points au milieu du 2' quart-temps (16-33), les Bleu et Blanc se sont pourtant battus pour survivre, allant jusqu'à revenir sous le nez des Rouennais (48-49,27e), à l'aide d'une défense de zone qui était en l'occurrence « l'arme du pauvre ». Mais jamais on ne les a sentis capables de prendre le dessus, trop de cartouches gaspillées étant exploitées par des visiteurs autrement plus efficaces dans les moments clés.La confiance a déserté les rangs picards et plus la saison avance, plus il sera difficile d'inverser la vapeur. Les supporters du SQBB, du moins ceux qui se traînent encore au Palais des sports, l'ont bien compris. Les «Ducamp démission ! » et autres sifflets à l'attention de Neno Asceric et de ses joueurs sont là pour habiller l'ensemble d'une robe dramatique.L'entraîneur saint-quentinois leur répond quand même : « Les supporters sont extraordinaires. Ils ont une équipe avec du cœur et il faut qu'ils apprécient ça. Bien sûr, il y a des supporters négatifs, qui critiquent toujours, mais ce ne sont pas des vrais supporters. Les vrais supporters supportent leur équipe quand ça va mal. »Philipp Gilbert a encore deux matches à l'essai«Je suis triste devant la réaction du public, ajoute à son tour Branko Sindjelic. On le mérite, mais c'est difficile.» L'intérieur serbe (11 points, 6 rebonds samedi) est actuellement la cible des observateurs. Si ses statistiques sont finalement les mêmes que celles qu'il produit chaque saison, son impact sur le jeu est bien endeçà de celui escompté. À tel point que l'ex-champion d'Europe (avec Belgrade en 1992) n'est plus écouté par ses partenaires.Sorti des systèmes prônés par son coach en première mi-temps, Michel Ipouck n'est pas revenu en 2e période. Romain Tillon, lui, n'a même plus la confiance d'Asceric. Il n'a pas joué ce week-end.L'étincelle aurait pu venir de Philipp Gilbert, auteur d'une prestation intéressante à Quimper. Le nouvel Américain du SQBB (6 pts en 19 minutes) a largement subi le malaise environnemental. Si ce dernier a encore (deux matches pourprouver sa valeur (il est à l'essai un mois), une option se présente aujourd'hui aux dirigeants du club. Pourquoi ne pas remercier Gilbert et s'orienter vers le choix d'un intérieur américain ? Car c'est bien dans la raquette que les lacunes sont les plus criantes. Un Sindjelic en Pro A, entouré d'intérieurs athlétiques, ça fonctionne. Isolé en Pro B aux côtés d'un Knezevic sans plus de dimension physique, c'est insuffisant.Neno Asceric a fabriqué cet été une équipe déséquilibrée. Cela arrive aux meilleurs. Mais il n'est jamais trop tard pour se corriger.





ERIC JONNEAU





LA "STAT"0 Comme le temps de jeu de Romain Tillon samedi. Malade? Blessé? Non. «Des faiblesses défensives », selon Neno Asceric, qui lui préfère la dimension physique d'un Chigard ou d'un Matanga. Soit. C'est le choix du coach et il faut le respecter. Mais par les temps qui courent, voilà qui ne fait qu'accentuer le malaise d'un groupe où Michel Ipouck (5'45" de temps de jeu) s'installe lui aussi solidement sur le banc.Virez, c'est gagné !Lès astres étaient sans doute alignés pour favoriser les limogeages d'entraîneurs la semaine dernière.















SQBB dans l'impasse




La crise se prolonge à Saint-Quentin, c'est une certitude. Mais il va pourtant falloir en sortir…




Une nouvelle fois, les têtes étaient bien basses sitôt le nouveau revers concédé par les joueurs de Nedeljko Asceric samedi face à Rouen au Palais des sports (70-80). Plus surprenant, encore que, les sifflets nourris descendus des tribunes lors de la rentrée des Blanc aux vestiaires. Un refuge moins bruyant que la semaine dernière à Quimper où il y avait eu une sérieuse explication de texte entre certains Saint-Quentinois. D'esclandre ou de mot plus haut qu'un autre il n'y eut point cette fois-ci. Une chape de plomb s'installa au-dessus de la tête d'Axonais KO debout. Seul Branko Sindjelic avait encore quelques ressources pour venir exprimer son incompréhension : « C'est un moment difficile pour nous. Malgré tous les problèmes qu'on a depuis quelque temps, on se rend compte que face au leader, on n'était vraiment pas loin dans le 3e quart temps. Ça me donne des espoirs ».




Asceric dépité




L'entraîneur haut-picard assumait lui aussi, mais c'est profondément marqué qu'il tentait une analyse : « Le match ne s'est pas joué à grand-chose. On a vu une équipe qui doute et une autre à qui tout réussit. Ça fait toute la différence… Dorsey, qui est pour moi le meilleur joueur de Pro B, a mis des paniers difficiles, c'est ce genre de joueur qu'il nous manque ». Une allusion non dissimulée au faible rendement du joker Phillip Gilbert (6 pts), lequel était d'ailleurs sur le banc au coup d'envoi puisqu'encore singulièrement trop juste physiquement. Logique après avoir été privé de parquet pendant plusieurs semaines à la suite d'une fracture de fatigue du pied gauche. Toujours en période d'essai, il lui reste deux matches pour convaincre les dirigeants de le garder. Loin d'être fait… Mais peut-on lui demander de réaliser des miracles au sein d'un groupe qui ne tire pas dans le même sens. Car les mauvais résultats s'enchaînant, des joueurs commencent à se lâcher au sujet du comportement de certains. Des témoignages qui ne font que confirmer ce que n'importe quel supporteur ou observateur peut constater de lui-même. Le manque d'implication d'une partie du groupe est flagrant et semble déteindre sur ceux qui, las de refaire des efforts, finissent par baisser les bras. Lancer une série, mais comment ? Quant à ceux qui se croient plus malins que leur coach, au point d'en ignorer le B-A BA, ils devront assumer jusqu'au bout leur laxisme. Navrant… Car avec un tel état d'esprit, le bout du tunnel est encore loin. Très loin même. Et le déplacement en terre bressane samedi ne semble pas l'endroit idéal pour se refaire une virginité et repartir sur des bases plus saines. Alors certes, une « simple » série suffirait à infléchir la spirale négative qui, selon Asceric, « fait perdre les respects des arbitres ». Mais après la JLB, SQBB devra se défaire de l'Espé à domicile, avant de se rendre à Nanterre où, par tradition, il n'a guerre eu l'occasion de briller (les derniers play-offs mis à part). Non vraiment, on ne voit pas ce qui pourrait inciter les supporteurs à revenir plus nombreux à Pierre-Ratte. Saint-Quentin broie du noir. Et pour longtemps encore…

Stephen Thiebault