samedi 10 novembre 2007

ARTICLES CHALONS - SPOR

Rouen passe un test

Depuis le début de la saison le SPO Rouen s'est imposé trois fois à l'extérieur - Saint-Vallier, Quimper et Le Portel - pour ne s'incliner qu'une seule fois contre Nantes. Avant le déplacement de ce soir à Châlons-en-Champagne, Michel Veyronnet, le coach ne s'enflamme pas et considère cette rencontre comme un premier tournant de la saison. L'équipe rouennaise se déplacera au grand complet. Aucune blessure n'est à signaler en dehors de Benoît Toffin, victime d'une fracture du nez à l'entraînement et qui jouera avec un masque de protection. « Il ne sera pas gêné outre mesure. »

Circonstances favorables

« Depuis le début de la saison, nous avons eu la chance de disputer nos rencontres à l'extérieur avec des circonstances très favorables, explique le technicien rouennais. Nous avons gagné notre premier succès à l'extérieur face à Saint-Vallier qui est un club promu tout comme Le Portel. Nous avons joué à Quimper sans leur paire d'Américains, l'équipe bretonne était très diminuée. A cela, il ne faut pas faire la fine bouche, ce sont des victoires que nous avons remportées logiquement et cela a mis le groupe en confiance.
Nous aurions perdu, nous aurions subi des critiques justifiées. » Michel Veyronnet n'a pas établi une tactique particulière pour s'imposer à l'extérieur ce qui reste toutefois une performance.
« Nous avons joué avec sérieux en essayant de faire abstraction du public adverse. De là, nos victoires à l'extérieur ont été logiques. »

Une étape

Contre Châlons-en-Champagne, Michel Veyronnet s'attend à une rencontre très délicate.
« C'est le premier test majeur à l'extérieur. C'est une nouvelle étape dans notre progression et si nous l'emportions là-bas, nous pourrons considérer que c'est un exploit. Déjà, les Champenois veulent se rattraper d'un début de championnat moyen et battre le leader reste une motivation supplémentaire pour quiconque. En cas de succès, ce sera aussi uneconfirmation de notre bon début de saison.
Ensuite, nous allons avoir un enchaînement de rencontres particulièrement difficiles. Nous allons ainsi aborder ces chocs contre Nanterre, Saint-Quentin avec confiance. »

Loïc POTIER
Samedi le 10 novembre 2007



Une victoire de l'Espé au bout du micro de Daniel ?

Cette saison, cela fera dix ans que Daniel Clomesnil est le speaker des matchs de l'Espé basket à domicile. L'animateur est aussi un fervent supporter. Pas toujours facile de concilier les deux.
LA première fois qu'il s'est retrouvé sur le parquet de Coubertin, au centre d'une salle archi-comble, c'était lors du premier match de basket de la saison de Pro B 1998-1999. Il avait le trac des stars montant sur scène devant des milliers de spectateurs.« Je tenais sur mes jambes mais ça tremblait sec. J'ai pas mal bafouillé. Je crois que ça s'est pas mal passé. » Il aura fallu cinq ou six matchs à Daniel Clomesnil pour prendre de l'assurance et devenir le speaker enjoué que l'on connaît aujourd'hui à Châlons.À 54 ans, dont une bonne vingtaine d'années à ne quasiment pas avoir loupé un match de l'Espé à Coubertin, l'homme qui anime les soirées de basket-ball à Châlons-en-Champagne ne se lasse pas de cette activité bénévole. Il en parle avec une passion et un professionnalisme tels qu'on l'imagine mal remiser son micro de sitôt.
Plaisir intact
La belle aventure a commen cé un jour de 1998, lorsque Jean-Pierre Simonin, son prédécesseur, a quitté Châlons pour raisons professionnelles. Ce fou de basket et supporter acharné de l'Espé — il a d'ailleurs présidé l'Espé Sup pendant deux saisons — est approché par le président de l'Espé de l'époque, Daniel Varlet.« J'ai hésité, confie Daniel Clomesnil. Je me voyais mal parler au micro au milieu d'une salle de 3.000 personnes. » Un soir de match de préparation, il se retrouve presque malgré lui le micro à la main. Et trois semaines plus tard, le voilà plongé dans le grand bain, speaker au cœur du chaudron vert.Neuf ans après, il prend toujours autant de plaisir à présenter et animer les matchs, le trac en moins. On est très loin de l'improvisation des débuts : « J'arrive à Coubertin une heure et demie avant le début de la rencontre. J'ai besoin de m'imprégner de l'ambiance de la salle. Je récupère les feuilles de match officielles, je remplis mes fiches avec les noms des joueurs et des arbitres. Je prends connaissance de tous les messages publicitaires à passer pendant la rencontre ainsi que des saluts à adresser aux invités spéciaux. »
« On va les taper »
La fête peut alors commencer. Le speaker présente les deux équipes et le match est lancé. Tout au long de la rencontre, Daniel Clomesnil indique les paniers, le nom du marqueur, les fautes, décisions arbitrales, temps morts et autres scores à la fin des quarts temps. En faisant son possible pour rester « neutre ».« C'est une obligation pour tous les speakers, explique le Châlonnais. On n'a pas le droit d'encourager son équipe, d'inciter le public à l'encourager, de critiquer l'adversaire ou l'arbitrage. Des fois, c'est très dur d'être neutre. Il vaut mieux que je coupe mon micro, par moment… »Allez, une petite confidence. Daniel, pas le speaker mais le supporter, s'autorise une légère entorse au règlement. « Quand un adversaire met un panier, je donne son nom. Quand c'est un Châlonnais, je donne le prénom et le nom… » Il n'y a plus qu'à espérer que, ce soir, lors du match Espé-Rouen, Daniel Clomesnil annoncera très, très souvent des paniers avec le prénom et le nom du marqueur. Il y croit : « Je pense qu'on va les taper… »
Arnault Cohen
Espé-Rouen, ce soir à 20 heures, palais des sports Pierre-de-Coubertin. Match de gala. Entrée : 12 €. Tarif réduit : 6 €. Gratuit pour les moins de 10 ans.