samedi 29 septembre 2007

HERMINE NANTES - SPO ROUEN 88-70










Un bien triste SPO Rouen


Lors de deux dernières saisons au cours desquelles les clubs se sont cotoyés en Pro B, le SPO Rouen n'avait jamais cédé devant l'Hermine de Nantes, pas plus aux Cotonniers qu'au palais des sports de Beaulieu. Hier soir, les Normands sont pourtant tombés, très douloureusement (88-70), devant la formation de la Loire-Atlantique qui n'était plus parvenue à s'imposer à leurs dépens depuis le 9 avril 2004. Séduisants lors de l'ouverture du championnat contre Boulazac, les Seinomarins ont été méconnaissables, totalement dépassés les événements, et plus grave, incapables de réagir.Absence de rythmeCette confrontation n'a jamais atteint des sommets, peut-être en raison du contexte, la salle étant quasi-déserte et évidemment presque aussi silencieuse qu'une cathédrale. Les deux formations sont anesthésiées lors d'un premier quart-temps soporifique au cours duquels les Rouennais ont eu pourtant l'opportunité de se détacher (2-7, 4e). En dépit des efforts de Moncade (9 points), ils se laissent cependant endormir par l'absence de rythme et par les petits coups de pattes lointains de Bardet (3/3) et de Labeyrie (21-19, 10e). Les visiteurs sont d'une maladresse extrême (37% de réussite à la mi-temps), à l'image de Le Pellec, auteur d'un air ball sur un shoot à trois points, aussitôt récupéré et converti par Freeman (26-19, 13e). Appelé en renfort dès la 6e minute, Vounang affiche lui aussi une fébrilité peu habituelle sous le panier adverse (0/4).L'entrée de Liorel électrise un peu le collectif. Souvent cerné à l'intérieur, Toffin, l'ancien Nantais, dégaine avec à-propos en périphérie (31-27, 16e), contaminant à son tour Dorsey. Les locaux continuent néanmoins de mener le bal (38-36, 20e), sans être freinés par les trois fautes qui maintiennent Boutry et Freeman sur le banc, plus que de coutume. A ce moment, le jeu rouennais est trop convenu pour désarçonner un adversaire pas vraiment génial mais un tantinet plus volontaire, comme l'indique ses fautes plus nombreuses (12 contre 7).Moncade a beau se démener, il ne trouve guère d'appui auprès de coéquipiers à côté de leurs pompes (53-46, 26e). Michel Veyronnet peste contre Vounang, pris de court deux fois de suite par Freeman (58-48, 28e). L'écart enfle grâce aux pénétrations faciles de Gayon et de Tutt (64-51, 30e). Le SPOR est en déroute, d'ores et déjà résigné. Rien ne marche, pas même les lancers francs généreusement gaspillés (14-22). Le pressing tout terrain ne perturbe presque pas les Nantais qu'un panier à trois points de Gayon délivrent totalement à 5 minutes de la fin (75-59)... Les Normands baissent la tête. La défaite est très lourde. Il faudra l'effacer dès samedi prochain à domicile devant Aix.La stat57C'est le pourcentage de réussite des Nantais (8/10 pour Tutt), très largement supérieur à celui des Normands (41%). Seul Thioune a dépassé les 50% (80%).


DE NOTRE ENVOYE SPECIAL A NANTES, ALAIN GESLIN








Basket-ball : les Nantais ont fait et se sont fait plaisir
Pro B. Hermine Nantes - SPO Rouen : 88-70. Les Nantais ont bien débuté leur saison à domicile hier soir à Beaulieu. À confirmer à l'extérieur.
Sa déception quimpéroise ravalée, l'Hermine a offert un beau spectacle à ses supporters et marqué son territoire en signant une non moins belle victoire aux dépens de Rouennais qui ont sombré après la pause, sous le joug d'un collectif adverse intransigeant. Ce que ne laissait pourtant en rien présager une entame crispée des joueurs d'Antoine Michon, à l'instar d'un Rashaun Freeman étouffé sous le cercle rouennais. Trappé par Toffin et Williams, le pivot nantais avait ainsi du mal à se défaire de ce marquage systématique, symbolique de l'efficacité défensive du SPOR. La solution ne pouvait à ce moment venir du secteur intérieur (2-7, 4e), c'est donc à la périphérie, par Olivier Bardet et Ken Tutt, que l'Hermine trouvait une logique réponse à ses problèmes. L'ex-Choletais sortait l'artillerie lourde à 6,25 m (3 sur 3), l'arrière américain se régalait dans le petit jeu, les deux comparses remettant ainsi leur équipe sur les rails (13-9, 8e).
Ces coups de fouet extérieurs avaient le mérite d'installer définitivement les partenaires de Mathieu Boutry dans la partie (26-19, 13e) sans toutefois leur permettre de se dégager de l'étreinte normande (38-36, 20e) ni de régler le cas offensif de Moncade (12 pts à 60 % à la pause). L'Hermine avait cependant trouvé les prémices à son premier succès de la saison.
« On a su réagir comme il le fallait, expliquait son coach. Les bras se sont libérés et notre défense collective a bien fonctionné. Le tout en se faisant plaisir, ce que j'apprécie tout particulièrement. » Mieux en rythme en attaque puis efficace défensivement au retour des vestiaires, la formation nantaise faisait logiquement la course en tête (53-46, 25e), augmentant son avance au fur et à mesure que diminuait l'influence de Moncade (66-51, 31e).
« Il n'y a pas de déception, résumait Michel Veyronnet, entraîneur lucide. Mais on a été pitoyable défensivement. C'est une faillite collective face à une formation de l'Hermine qui est à féliciter pour sa belle prestation. » Même la sortie prématurée de Freeman pour cinq fautes (34e) ne déstabilisait pas un collectif nantais bonifié au fil des minutes (75-57, 35e). L'efficace gestion de Boissié à la mène (9 pts, 10 passes décisives), les piques extérieures de Gayon (13 pts en 20') et Tutt (20 pts à 80 %) ainsi que le travail de Labeyrie à l'intérieur sonnaient le glas des espoirs rouennais. Le jeune Paul Renaud en profitait même pour inscrire ses deux premiers points en ProB (88-70).
Ouest-France